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Cigarette électronique : les décès américains inquiètent les Français

Les décès attribués aux cigarettes électroniques ayant eu lieu cet été aux Etats-Unis ont eu un fort effet sur l'opinion française. D'après un nouveau sondage, 56% des Français considèrent désormais le vapotage aussi dangereux que le tabagisme classique. 

Cigarette électronique : les décès américains inquiètent les Français  Vchal/iStock




Cet été, plusieurs maladies pulmonaires et décès attribués à la cigarette électronique ont eu lieu aux Etats-Unis. D’après les premiers éléments de l’enquête, au moins les ¾ des malades avaient consommé des produits vendus illégalement, contenant du THC, principal constituant psychoactifs du cannabis. Et si en France, le ministère de la Santé a indiqué qu’il n’y avait pas d’alerte sanitaire particulière concernant l’e-cigarette, il semblerait que la médiatisation de ces cas ait beaucoup inquiété la population. Alors que l’e-cigarette avait plutôt meilleure presse que le tabac, 56% des Français la considèrent désormais aussi risquée que la traditionnelle, selon un nouveau sondage Odoxa réalisé entre fin septembre et fin octobre et paru ce vendredi 8 novembre.

Depuis mai dernier, où avait été réalisé le dernier sondage sur la cigarette électronique, le sentiment d’information des Français sur cette dernière a diminué de 9 points. Dans le détail, les sondés qui se disent les mieux informés sont les vapofumeurs (58%), les fumeurs (48%), les cadres et professions intellectuelles supérieures (44%), et les personnes vivant en agglomération parisienne (42%).

Et si 57% des Français estiment toujours que la cigarette électronique est un moyen efficace pour réduire sa consommation de tabac, c’est 16 points de moins qu’en mai. De même, 40% des sondés considèrent que le vapotage est efficace pour arrêter la cigarette traditionnelle contre 52% en mai dernier.

Mieux encadrer la cigarette électronique

D’après cette enquête, les Français ayant entendu parler des cas américains (73% des sondés), s’accordent quasiment tous (neuf sur dix) sur un point : la cigarette électronique doit être plus encadrée, que ce soit au niveau de la réglementation, de la qualité, de la commercialisation encore de l’usage.

Par ailleurs, pour 61% des personnes interrogées, les pouvoirs publics ne doivent pas encourager les fumeurs à passer à la cigarette électronique. Intéressant quand on sait qu’avant la médiatisation des cas américains, ils étaient 59% à considérer que les pouvoirs publics devaient encourager le vapotage. Enfin, 6 sur 10 estiment que les consommateurs ne doivent plus privilégier la cigarette électronique par rapport au tabac.

C’est donc sans surprise que la proportion de fumeurs souhaitant passer à la cigarette électronique dans les prochains mois a largement diminué depuis mai dernier, passant de 58 à 39%.  

Des effets néfastes sur la santé prouvés

Si l'on ignore encore si la cigarette électronique est aussi mauvaise pour la santé que la tabac (notamment du fait que nous avons beaucoup moins de recul dessus), il est clair qu’elle n’est pas non plus sans risque. En octobre, une large méta-analyse parue dans le British Medical a mis en avant les effets délétères du vapotage sur le système respiratoire. En analysant les études parues sur le sujet, les chercheurs ont ainsi observé une corrélation entre le vapotage et l’augmentation de symptômes respiratoires, notamment chez les adolescents, “tels que l'augmentation des symptômes de type bronchite, l'augmentation de l'asthme, l'essoufflement.”

“Nous avons également évalué les effets du vaping sur les cellules in vitro. La plupart des études ont montré que l'exposition aux cellules pulmonaires par e-liquide avait des effets tels que la cytotoxicité générale et des fonctions spécialisées altérées, telles que la sécrétion et la phagocytose, qui sont importantes pour le bon fonctionnement des poumons”, précisaient les chercheurs. Quant aux e-liquides, comme la comme la nicotine, le propylène glycol/glycérine végétale et les arômes, les scientifiques ont constaté des effets nocifs lors d’études chez les animaux et en laboratoire quand ils présentaient certaines concentrations.

Et de conclure : “Nous recommandons que les produits de vapotage soient réglementés de façon plus stricte, à l'instar des produits pharmaceutiques qui font l'objet d'une série bien définie d'études précliniques et humaines avant d'être mis sur le marché”.

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