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Charge mentale : 20% des cadres pensent au travail pendant l'amour

Dans un sondage paru mercredi 13 novembre, 20% des cadres avouent penser parfois au travail lors d'un rapport sexuel. Ils seraient par ailleurs 95% d'entre eux à ne pas toujours réussir à se déconnecter du bureau une fois arrivés à la maison. 

Charge mentale : 20% des cadres pensent au travail pendant l'amour gmast3r/iStock




“Comment le travail empoissonne notre vie privée”, c'est l’intitulé d’une étude Ifop-MOONCARD consacrée à la charge mentale professionnelle parue mercredi 13 novembre. D’après les résultats de ce sondage effectué sur 1000 cadres français, non seulement le travail les poursuivrait à 95% en rentrant à la maison le soir, mais il empiéterait aussi même sur leur vie sexuelle. En effet, 20% des cadres avouent penser parfois à leur travail alors qu’ils font l’amour. Mais ce phénomène toucherait plus les jeunes que les seniors, qui protègent mieux leur vie intime. 

D’après ce sondage, les cadres vivent “le syndrome du vase qui déborde” : 81% d’entre eux estiment avoir plus de travail qu’avant et 74% se plaignent de recevoir trop d’emails. Ils sont même 94% à dire penser au travail pendant le weekend, dont 52% “souvent”. Sans surprise, les salariés les plus stressés par leur travail sont ceux qui y pensent le plus après avoir quitté le bureau.

Et bien sûr, cette charge mentale professionnelle a des conséquences négatives sur la vie personnelle, familiale et conjugale, voire la santé. En effet, les sondés qui pensent très souvent au travail quand ils sont chez eux sont 75% à avoir des problèmes de sommeil réguliers. Plus d'un sondé sur deux (57%) avoue avoir des tensions dans leur couple à cause de leur emploi et 73% disent avoir “souvent” du mal à concilier vie personnelle et professionnelle

Ceux qui ont des enfants ont plus de mal à lâcher prise le week-end

Ce fléau touche presque autant les hommes que les femmes (58% contre 64%) et les Parisiens que les provinciaux (59% contre 60%). Dans le détail, les cadres du public sont un peu plus affectés que ceux du privé (67% contre 59%).

Autre observation intéressante : avoir une famille n’aide pas déconnecter, bien au contraire. Ainsi, ceux qui ont deux enfants ou plus sont plus nombreux à songer souvent au travail pendant le week-end que ceux qui n’en ont pas (65% contre 47%). Sans doute car ils doivent davantage anticiper la semaine à venir “en jonglant avec les contraintes familiales prévisibles”, notent les auteurs de l’étude.

Et parmi les activités qui pourraient permettre de lâcher prise, il arrive qu’aucune ne fonctionne : 62% des cadres affirment penser au travail de temps en temps ou souvent quand ils font du sport. Pire encore, 20% des sondés l’ont en tête alors qu’ils font l’amour. Si cette tendance est aussi fréquente chez les hommes (19%) que les femmes (22 %), elle se vérifie surtout chez les plus jeunes (26% des moins de 35 ans). Les habitants de la région parisienne semblent aussi particulièrement concernés (23% d’entre eux sont facilement déconnectés de l’acte sexuel), ainsi que, bien sûr, les cadres obsédés par leur travail quand ils rentrent chez eux le soir (50% d’entre eux disent y penser “très souvent” lors d’ébats amoureux). 

La tête sous l’eau

Dans de telles conditions, il n’est pas surprenant que 80% des cadres déclarent avoir parfois “l’impression qu’ils ne vont pas s’en sortir”. Ils seraient même 36% à “souvent” éprouver cette terrible sensation.

Mais si cette étude de l'Ifop se concentre sur les conséquences de la charge mentale induite par le travail dans la vie privée, il arrive bien sûr que l’inverse ait lieu. Ainsi, une récente étude française a montré que des problèmes personnels comme un divorce ou un déménagement perturbaient notre efficacité au travail. Plus des deux tiers des salariés estiment en effet que cela affecte leurs performances.

Pour 86% d’entre eux, les préoccupations personnelles affectent le boulot au moins une fois par semaine. En moyenne, sur une semaine de travail classique, les deux tiers des salariés consacrent entre trente minutes et trois heures à régler leurs problèmes au bureau. Un salarié sur dix y passerait même trois heures.

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