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Santé du nourrisson

L’accouchement, l’allaitement et l’alimentation des mères peuvent réduire le risque d'allergies chez l’enfant

L’accouchement par voie basse, la qualité de l'allaitement et la diversité alimentaire des mères sont autant de facteurs déterminant dans les futures allergies des nourrissons.

L’accouchement, l’allaitement et l’alimentation des mères peuvent réduire le risque d'allergies chez l’enfant Tetiana Soares/istock




Il est possible de ne pas transférer ses allergies à ses enfants. Alors que cette inquiétude est commune à des millions de femmes enceintes, surtout lorsqu'elles luttent elles-mêmes d’allergies alimentaires ou respiratoires, deux nouvelles études présentées à l'American College of Allergy, Asthma and Immunology (ACAAI) à Houston (Etats-Unis), viennent dissiper les inquiétudes. Elles font ressortir de nouvelles informations concernant l'alimentation prénatale, la façon dont le bébé est nourri et comment les habitudes alimentaires de la mère peuvent réduire le risque de développer une allergie chez le bébé.

Les deux études - “Comment un bébé est mis au monde et comment il est nourri peuvent affecter l'apparition d’allergies” et “Le régime alimentaire de la mère pendant la grossesse et les antécédents d'allergies affectent la progéniture” - établissent une feuille de route pour les femmes enceintes qui peut les aider à réduire le risque de développer une allergie chez leur nourrisson, même si la mère a un historique personnel d’allergie.  

La technique d'accouchement influence les risques d'allergies

Dans la première étude, les chercheurs ont examiné les dossiers médicaux de 158 422 enfants après avoir identifié des enfants souffrant de plusieurs allergies. L'allergologue David Hill, membre de l'ACAAI et auteur principal de l'étude dit : “Nous avons examiné si les enfants ont été accouchés par voie basse ou par césarienne, et s'ils ont été nourris exclusivement au sein ou le lait maternel leur a été donné de façon complémentaire. Nous avons constaté que l'accouchement par voie basse était associé à une réduction du taux de développement de conditions allergiques. De plus, l'allaitement maternel exclusif et l'allaitement complémentaire ont été associés à une réduction du développement des allergies.”

Selon David Hill, “bien que les femmes enceintes ne puissent pas toujours avoir leur mot à dire sur la façon dont un bébé est mis au monde, elles peuvent néanmoins réduire le risque d'allergie générale chez les nourrissons en les allaitant ou en les nourrissant au sein de façon complémentaire. Cela pourrait être utile pour réduire le taux d'apparition d’allergies chez les enfants.”

Dans la deuxième étude sur la santé - “Le régime alimentaire de la mère pendant la grossesse et les antécédents d'allergies affectent la progéniture” - qui a été menée à Denver, les chercheurs ont voulu déterminer s'il existe une association entre les habitudes alimentaires des femmes enceintes, les antécédents de maladie allergique et les conditions météorologiques, ces deux facteurs pouvant affecter le développement d’allergie chez le nourrisson, qu’elles soient cutanée (comme l’eczéma et/ou alimentaire.

Privilégier une alimentation variée en étant enceinte

Carina Venter, membre de l'ACAAI et autrice principale de l'étude, affirme que l'équipe de recherche a interrogé 1 315 femmes enceintes et a suivi leurs habitudes alimentaires ainsi que leurs antécédents d’allergies. Les chercheurs ont constaté que les enfants nés de mères ayant une faible diversité alimentaire et des antécédents de maladies allergiques courent un risque plus élevé de développer des allergies, telles que l'eczéma et/ou une allergie alimentaire.

Selon Carina Venter, 33 % des enfants souffrant d'eczéma et/ou d'allergies alimentaires avant l'âge de 2 ans ont des mères qui ne diversifient pas suffisamment leur alimentation et qui possèdent également des antécédents personnels de maladie allergique. D’un autre côté, 21 % des enfants, dont la mère possède une bonne diversité alimentaire, développent de l'eczéma et/ou des allergies alimentaires avant l'âge de 2 ans, indépendamment du fait que la mère ait ou non des antécédents de maladie allergique.

L'allergologue David Fleischer, membre de l'ACAAI et co-auteur de l'étude, affirme que le fait de s’astreindre, surtout chez les mères qui ont des antécédents personnels de maladie allergique, à une alimentation plus diversifiée pendant la grossesse, peut influer les chances du bébé de développer une forme d'énergie pendant les deux ans suivant sa naissance.

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