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QUESTION D'ACTU

Une étude sur 8 ans

À Lyon, des chercheurs avancent sur le dépistage du cancer par prise de sang

Depuis un an, l’Institut de cancérologie des Hospices civils de Lyon (HCL) mène une étude en lien avec la société ECS Prograstrin. Cette dernière est à l’origine de la découverte d’un nouveau biomarqueur qui pourrait permettre de détecter plusieurs types de cancers en une seule prise de sang.

À Lyon, des chercheurs avancent sur le dépistage du cancer par prise de sang FotoDuets / istock




Savoir si l’on a un cancer à l’aide d’une simple prise de sang. Depuis quelques années, plusieurs équipes scientifiques tentent d’y parvenir. Et actuellement, la recherche avance. L’Institut de cancérologie des Hospices civils de Lyon mène actuellement une vaste étude, baptisée Oncopro et destinée à confirmer les résultats de deux chercheurs Montpelliérains. Ces derniers ont découvert un nouveau bio marqueur, la progastrine. “Ils ont démontré, à travers des analyses menées sur 1 200 patients, que cette protéine est présente à des taux beaucoup plus élevés dans le sang chez des personnes atteintes d’un cancer que sur des sujets sains, et ce pour onze cancers différents”, détaille Benoit You, professeur en oncologie aux HCL et coordonateur de l’étude.

420 personnes suivies pendant 8 ans

Ces deux chercheurs de Montpellier ont créé la société ECS Progastrin. L’étude menée à Lyon actuellement est en lien avec l’entreprise. Quatre cent vingt patients, atteints de seize types de cancers différents (sein, poumon, utérus, mélanome,…), vont être suivis pendant huit ans. Le taux de progastrine est mesuré lors du diagnostic grâce à une prise de sang. Ces tests sanguins seront par la suite renouvelés durant ces huit années, “avant et après la chimiothérapie, après la chirurgie, pendant la surveillance”, expliquent les Hospices civils de Lyon.

Dépister plus tôt, trouver le bon traitement

“L’enjeu, c’est bien d’avoir un diagnostic plus large et plus précoce pour qu’il ne soit jamais trop tard. Dépister plus tôt, c’est avoir plus de chances d’être guéri. Et ce, quel que soit le type de cancer”, affirme Benoit You. Si le rôle de la progastrine dans la détection des cancers est démontré, le diagnostic sera facilité. Aujourd’hui, il repose sur des tests d’imagerie et des analyses poussées. De plus, suivre l’évolution des taux de progastrine pourrait permettre aux médecins de “prédire” l’efficacité d’un traitement et de l’ajuster plus rapidement, et surtout, d’éviter de longs mois de chimiothérapie voués à l’échec par exemple.

Les premiers résultats dans un an

Cette étude est l’une des plus importantes menées en ce moment dans le monde. Les premiers résultats sont attendus d’ici un an, on connaîtra alors la fiabilité de la progastrine en tant que biomarqueur. “Si notre étude confirme sa valeur et que les autorités de santé donnent leur accord, ce test sanguin, simple à réaliser, pourrait être effectué dans les deux ans dans les laboratoires d’analyses médicales”, ajoute Benoit You. 

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