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Avoir trouvé un sens à sa vie permet de mieux vieillir

Avoir trouvé un sens à sa vie permet de mieux vieillir, que ce soit au niveau physique ou mental. 

Avoir trouvé un sens à sa vie permet de mieux vieillir Halfpoint/iStock




On s’en doutait, la science l’a prouvé. Les personnes qui trouvé un sens à leur vie sont “plus heureuses et en meilleure santé” que les autres. Elles vieillissent donc mieux. Les résultats de cette étude sont parus dans le Journal of Clinical Psychiatry.

Pour effectuer leur étude, les chercheurs de l’école de médecine de l’université de Californie à San Diego (Etats-Unis) ont examiné les dossiers de 1042 adultes ayant participé à l’Evaluation du vieillissement réussi, menée de janvier 2013 à juin 2014. Les participants étaient des résidents de communautés adultes du comté de San Diego. Ils étaient âgés de 21 à 100 ans ou plus. Les chercheurs leur ont demandé de s’identifier à divers énoncés tels que “je cherche un but ou une mission à ma vie” ou “j'ai découvert un objectif de vie satisfaisant”. Dans le même temps, chaque volontaire a dû déclarer son état physique et mental et pris part à un entretien téléphonique où son état cognitif a été évalué. 

A l’aide de modèles statistiques, les chercheurs ont découvert que la plupart des personnes de 60 ans ou plus avaient trouvé un sens à leur vie. Plus l’âge avançait, plus la corrélation prenait de l’importance. Ainsi, il semblerait que, bien que la recherche de sens puisse être présente à l’esprit à divers moments de la vie, quand cette dernière est remplie d’amis et de travail, elle a tendance à passer au second plan tant on est occupé. 

Le domaine médical commence à prendre en compte ces questions philosophiques

“Quand on est jeune, comme dans la vingtaine, on n'est pas sûr de sa carrière, de son partenaire de vie et de sa personnalité. Vous êtes à la recherche d'un sens à la vie. Lorsque vous commencez à avoir la trentaine, la quarantaine et la cinquantaine, vous avez des relations plus établies, vous êtes peut-être marié et avez une famille, et vous êtes installé dans une carrière. La recherche diminue et le sens de la vie augmente. Après 60 ans, les choses commencent à changer. Les gens prennent leur retraite et (peuvent) commencer à perdre leur (sens de) l'identité. Ils commencent à avoir des problèmes de santé et certains de leurs amis et de leur famille commencent à décéder. Ils recommencent à chercher le sens de la vie parce que le sens qu'ils avaient auparavant a changé”, explique l'auteur principal de l'étude, Dilip V. Jeste.

Et pour beaucoup de gens, trouver un sens à la vie devient une condition à une fin heureuse. Les chercheurs ainsi trouvé que la “présence du sens” de la vie était associée au bien être mental. En revanche, la fonction cognitive était négativement à liée à la “recherche de sens”.  Ainsi, “ceux qui ont un sens à la vie sont plus heureux et en meilleure santé que ceux qui n'en ont pas”, affirme Jeste. En conclusion, trouver un sens à sa vie est un bon moyen de s’épanouir quand on est âgé : cela favorise le bien-être physique et mental d’une personne pendant son vieillissement.

Le domaine médical commence à admettre que le sens de la vie est un facteur cliniquement pertinent et potentiellement modifiable qui pourrait être ciblé pour améliorer le bien-être des gens, expliquent les chercheurs. “C'est une période passionnante dans ce domaine, car nous cherchons à découvrir des réponses fondées sur des preuves à certaines des questions les plus profondes de la vie”, commente Jeste dont les prochaines recherches porteront sur la sagesse, la solitude et la compassion et comment ces facteurs peuvent influer sur la recherche de sens. Enfin, “nous voulons aussi examiner si certains biomarqueurs du stress et du vieillissement sont associés à la recherche et à la découverte du sens de la vie.”

Un risque réduit de développer Alzheimer ou des handicaps

Ces dernières années, des études similaires avaient déjà fait le lien entre avoir trouvé un sens à sa vie et bien vieillir. En 2010, des chercheurs avaient publié les résultats d’une étude de sept ans menée à Chicago aux Etats-Unis sur 951 personnes âgées, dont 155 avaient développé la maladie d’Alzheimer.

Au cours de leurs travaux, ils avaient remarqué que les personnes qui avaient obtenu un score à élevé à une échelle évaluant la présence de buts dans la vie et l’attribution d’un sens à l’existence avaient 2,4 fois moins de risque de développer une soi-disant “maladie d’Alzheimer” que celles qui avaient un score faible. Des analyses supplémentaires avaient également montré que la présence de buts dans la vie et d’une signification à l’existence était associée à un risque moindre de développer un “trouble cognitif léger” (“MCI”).     

Une autre étude menée dans le cadre du même projet a exploré les liens entre le fait d’avoir des buts dans la vie et le risque de handicaps dans la vie quotidienne de 970 personnes âgées, non atteintes de démence. Après un suivi allant jusqu’à huit ans, les chercheurs avaient révélé qu’avoir trouvé des buts dans sa vie et un sens à son existence réduisait fortement la présence de handicaps dans sa vie quotidienne.  

 

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