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Zika : les bébés exposés au virus souffrent de retard de développement

Si la plupart des bébés exposés au virus Zika in utero ne souffrent pas de malformations congénitales, on observe en revanche de légers retards de développement, au niveau de la motricité, sociaux et cognitifs. 

Zika : les bébés exposés au virus souffrent de retard de développement abadonian/iStock




Transmis par les moustiques Aedes (comme le moustique tigre), le virus Zika peut entraîner de multiples complications. De l’instabilité, une marche altérée, des troubles neurologiques comme le syndrome de Guillain-Barré (SGB), et des malformations congénitales chez les bébés des femmes enceintes infectées. Heureusement, dans les faits, la majorité des enfants nés d’une mère touchée par Zika naissent sans microcéphalie (croissance faible de la boîte crânienne). Ils souffrent en revanche de légers retards de développement, révèle une nouvelle étude parue lundi 6 janvier dans la revue américaine Jama Pediatrics.

Dans le département d’Atlantico, en Colombie, pays très touché par Zika, des chercheurs américains ont suivi 77 enfants exposés au virus in utero, nés en 2016 et 2017 jusqu’à leur 18 mois. Parmi eux, sept souffraient de malformations. Si les 70 autres (91%) n’avaient en apparence aucun problème, ils ont pris quelques mois de retard en moyenne sur les grandes étapes du développement, c'est ce qu'ont réalisé les chercheurs grâce à un questionnaire de 50 questions, administré deux fois aux parents entre 4 et 18 mois.

Les scientifiques ont ainsi relevé du retard dans des étapes de motricité telles que se retourner, s’asseoir, marcher à quatre pattes, marcher et monter les escaliers. Les bébés souffrent aussi de retards sociaux et cognitifs comme attendre son tour pour lancer une balle ou jouer à dire “coucou”.

“Surveiller le développement neurologique à long terme” des bébés exposés  

“Pour la plupart des bébés, l’effet n’est pas très grand”, explique à l’AFP Sarah Mulkey, neurologue pédiatrique à l’hôpital pour enfants de Washington (Etats-Unis), qui a mené ces travaux. “Ce sont des retards qu’on ne remarquerait pas forcément, à moins de faire des tests spécifiques, poursuit-elle. Il est recommandé de surveiller le développement neurologique à long terme de tous les nouveau-nés exposés” au virus Zika in utero, concluent les chercheurs.

Il y a quelques jours, des scientifiques américains ont annoncé avoir découvert qu’une dose plus élevée de vaccin administrée à une souris en gestation la protégeait, elle et son fœtus, à Zika. Une dose plus faible en revanche ne servait à rien. Aucun effet indésirable n'a été observé sur la grossesse, le développement du fœtus et le comportement du nourrisson. Ces résultats suggèrent que ce vaccin pourrait être utile même pour les personnes qui ne sont pas enceintes. Cette étude pourrait changer la façon dont nous envisageons les traitements contre Zika. En effet, à l’heure actuelle, chacun pense que le virus ne peut, ni être prévenu (hormis le fait d’éviter les piqûres de moustique), ni traité.

C’est depuis 2015, où Zika a provoqué une épidémie au Brésil, que le virus est devenu un enjeu de santé public. L’épidémie s’est ensuite propagée à travers l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale et la région des Caraïbes avant de se transformer en pandémie mondiale. Récemment, des cas autochtones ont été signalés pour la première fois dans le Sud-Est de la France, à Hyères.

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