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QUESTION D'ACTU

La chronique du Docteur Lemoine

« Blue Monday », le pire jour de l’année

Depuis 2005, un psychologue irlandais a décrété que le troisième lundi de l’année était le pire jour de l’année, sur des bases qui ne sont pas fausses mais avec des arguments non démontrés. C'est donc une "fake news" mais si certains arguments arrivent toutefois à vous convaincre, il y a surtout de bonnes raisons de ne pas les subir.

« Blue Monday », le pire jour de l’année PenWin / iStock




Une journée mondiale pas comme les autres... Pas de grande cause à défendre, pas d'événement, pas de challenge ni d’action à accomplir… Le troisième lundi de l'année est placé sous le signe de la déprime. Une date soit-disant déterminée "scientifiquement", avec des équations faisant appel à différents facteurs. Un supercherie qui a la vie dure. Les critères de ce lundi pas comme les autres :

  • C'est forcément un lundi, premier jour de la semaine de travail,
  • Plutôt vers la fin du mois, mais pas trop, quand le salaire n'est pas encore tombé,
  • Quand les finances sont au plus bas après les dépenses des fêtes de fin d'année,
  • Quand Noël est déjà loin et les résolutions du Nouvel An presque oubliées,
  • Quand la météo est hivernale...

Les raisons, les certitudes, et surtout les antidotes.

« Lundi noir… Comme un lundi »

On connaît tous l’expression. Le lundi est, en effet, traditionnellement le moins aimé des jours de la semaine, pour une raison toute simple : après les plaisirs et le repos du week-end, c’est traditionnellement le jour de retour au boulot ou à l’école. Certes, mais c’est toute l’année comme cela.

Les finances 

C’est un point qui échappe au médecin. La mi-janvier est, paraît-il, le point le plus bas des caisses familiales, en grande partie en raison des dépenses de fin d’année.
L’antidote n’est pas médical puisque c’est tout simplement mettre en place la stratégie de la fourmi, plutôt que celle de la cigale.

L’après fêtes

Les deux réveillons de décembre sont traditionnellement le point d’orgue des relations familiales et amicales. Donc inévitablement suivis du grand vide affectif de janvier. Une parade : définir des projets pendant ces deux moments d’excellence et réfléchir, travailler à leur réalisation dès la fin des fêtes.

L’hiver et le manque de lumière

Ce sentiment de manque de rendement et de manque d’énergie semble en grande partie lié au manque de lumière. Cette baisse de luminosité se chiffre d’ailleurs très bien. Une belle journée d’été, la luminosité est de 50 000 lux – c’est l’unité de mesure – contre 500 au pire de l’hiver. Il y a un lien établi entre humeur et lumière connu depuis longtemps. On sait qu’en dessous de 2000 lux, certains d’entre nous se sentent mal, ce qui explique les dépressions que l’on appelle saisonnières. On estime que 10% des Français souffrent plus que les autres de l’assombrissement, les femmes un peu plus que les hommes.

Une parade : la luminothérapie, qui consiste à se placer sous une lampe qui diffuse 10000 lux de lumière pendant 30 minutes par jour. On trouve certaines de ces lampes dans le commerce mais il vaut mieux en parler à son médecin, car il peut y avoir des contre-indications au niveau des yeux.

L’hiver et les infections 

On subit en janvier les pics de fréquence de la gastro et de la grippe. Les infections dues à ces microbes mettent ceux qui en souffrent à plat. On disait autrefois que les traitements antibiotiques fatiguaient. C’était une idée fausse. On en consomme moins et la fatigue demeure : c’est bien évidemment l’infection qui fatigue, et beaucoup plus qu’on ne le suppose !

Pour éviter les infections, il faut prendre des précautions pour ne pas être contaminé et surtout, se faire vacciner contre la grippe, si possible en septembre octobre. 

L’inactivité

C’est une raison dont presque personne ne parle. Elle est suscitée par le froid et les mauvaises conditions météo. On a tendance à moins sortir. D’ailleurs, cela se rapproche du manque de lumière car il est incontestable qu’une promenade aux heures bien claires de la journée a un double effet bénéfique incontestable.

En conclusion

Tous ces symptômes n’ont pas le même caractère de gravité. Alors un peu de patience et surtout, avant que le printemps ne soit là, reprenez l’activité physique qui reste le meilleur conseil toutes catégories, loin devant les autres. Cette date a été inventée par un Gallois commandité par une agence de voyages… et le fruit d’une étude totalement fantaisiste ! Toutefois, les constatations et les arguments restent valables. Ce « Blue Monday » est considéré par les médecins comme une supercherie pour une raison toute simple : il y a de fortes présomptions pour que demain soit encore pire. Mais une certitude… cela ne va pas durer !

Dr Jean-François Lemoine

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@DrLemoine

 

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