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QUESTION D'ACTU

La chronique du Docteur Lemoine

Epidémie de grippe en Chine: La grippe type «espagnole» reste une menace

L'épidémie de grippe est là. Elle ne semble pas être un millésime plus dangereux que de coutume, bien que le spectre de la grippe aviaire soit toujours présent. Mais ce n’est pas la grippe aviaire qui terrorise aujourd’hui les spécialistes des maladies infectieuses, mais plutôt l’imminence d’un mariage diabolique. Celui d’Hercule et de Mercure. Avec plusieurs possibilités d'union, comme celle de la grippe aviaire et de la grippe banale. Ce qui se passe aujourd'hui en Chine est là pour nous rappeler que la menace reste vive.

Epidémie de grippe en Chine: La grippe type \ Rost-9D / iStock




Le dieu de la force, c’est le virus de la grippe aviaire, une machine à tuer que la nature confine à l’organisme de quelques volatiles résistants, mais qui parfois, pour des raisons que l’on connaît mal – promiscuité, manipulations inhabituelles – effectue un passage remarqué chez l’homme. Avec des conséquences effroyables : mortalité proche de 100% et contagiosité maximum. Heureusement, c’est un tueur fragile et casanier. Comme ses frères de l’horreur EBOLA ou MARBURG qui, régulièrement, déciment un village africain pour se rendormir tout aussi brutalement qu’ils étaient arrivés.

Le dieu du voyage, chez les virus, vous le connaissez bien. C’est celui de la grippe. Volage, il aime l’union libre. C’est pour cela qu’il n’est jamais identique d’une année sur l’autre et que chaque automne, on doit se revacciner. C’est surtout un routard inépuisable dont le tour du monde annuel se traduit par des dizaines de millions de contaminations humaines toujours désagréables, parfois graves et mortelles.

Le microbe aime les étreintes parfaites. Le résultat est un nouveau virus qui prend les qualités des deux parents. Alors si un jour la grippe aviaire rencontre la grippe traditionnelle, s’unit puis passe chez l’homme, c’est un tueur voyageur, une arme de destruction massive qui s’apprêtera à déferler sur la planète. 
Science-fiction ? Hélas non. Ces noces sont, paraît-il, en train de se produire avec comme témoin de mariage… un cochon ! C’est en effet en passant par l’intermédiaire du porc, un organisme proche de celui de l’homme, que le virus apprend à nous coloniser et nous détruire. Son apprentissage terminé, il ne lui reste plus qu’à entreprendre son tour du monde mortel.
Un scénario que craint l’organisation Mondiale de la Santé depuis quelques années. Les prévisions, s'il se réalise, sont en cas d’épidémie de plusieurs centaines de milliers de morts rien que pour notre pays. C’est, rappelons-le, l’OMS qui le dit. Des scientifiques qui ont plutôt la réputation de manier la langue de bois. Leur franchise fait aujourd’hui froid dans le dos.

Il faut dire que l’histoire est là pour leur rappeler qu’un des derniers mariages de la grippe avec une "Espagnole" a fait à partir de 1918 , plus de 50 millions de morts sur notre planète.

La grippe espagnole, un des plus grands mystères de biomédecine du XXème siècle dont on commence à comprendre la genèse...

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