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Coronavirus chinois : trois cas identifiés en France, 41 morts en Chine

Trois cas de coronavirus ont été identifiés en France, ont annoncé les autorités sanitaires vendredi 24 janvier. En Chine, où le virus est apparu, 41 personnes sont mortes. 

Coronavirus chinois : trois cas identifiés en France, 41 morts en Chine jarun011/iStock




Le coronavirus chinois n’a pas fini de faire parler de lui. Vendredi 24 janvier, les autorités sanitaires françaises ont confirmé que trois cas avaient été détectés dans l’Hexagone. Il s’agit des premiers en Europe. "Nous sommes en train de remonter l’histoire de ces patients positifs de façon à rentrer en contact avec les personnes qu’ils ont croisées", a expliqué la ministre de la Santé Agnès Buzyn. En Chine, où les premiers cas ont été identifiés en décembre, 41 morts ont été dénombrés et l’armée a été appelée en renfort à Wuhan pour essayer de limiter l’épidémie. 

Concernant la France, un cas a été identifié à Bordeaux. Le malade, âgé de 48 ans, est revenu le 22 janvier après quelques jours en Chine où il est passé par Wuhan (centre), berceau d’origine de la contamination. Il s’est présenté jeudi 23 à SOS-Médecins à Bordeaux avec de la toux et de la fièvre et a été hospitalisé le jour même au CHU Pellegrin "dans une chambre isolée par des équipes médicales spécialisées dont la compétence en maladies infectieuses est internationalement reconnue", a annoncé le centre hospitalier qui "poursuit son fonctionnement normal" sans perturbation pour "l’accueil des patients". "Les professionnels de santé" du service "suivent les protocoles de protection en vigueur en portant (…) gants, masque et vêtements adaptés", a-t-il été précisé.

Selon le médecin qui s’est s’est occupé du malade avant de le transférer à l’hôpital, ce dernier se trouvait en France depuis "au maximum 24 heures" et était passé par les Pays-Bas en revenant de Chine. "Du fait de notre fonctionnement, sur rendez-vous, il a croisé peu de monde dans la salle d’attente, moins de 10 personnes et se tenait lui-même à l’écart. Le risque pour les autres patients est quasi-nul", a-t-il précisé.  

En cas de symptômes, appeler le 15

A l’heure actuelle, l’homme "va bien", a quant à elle assuré Agnès Buzyn. Et de préciser : "Nous sommes en train de remonter l’histoire de ces patients positifs de façon à rentrer en contact avec les personnes qu’ils ont croisées". "Nous avons aujourd’hui les premiers cas européens, probablement parce que nous avons mis au point le test très rapidement et que nous sommes capables de les identifier", a-t-elle par ailleurs déclaré lors d’un point presse. "Il faut traiter une épidémie comme on traite un incendie, très vite repérer la source" et la "circonscrire le plus vite possible" a-t-elle poursuivi, sans pouvoir donner plus d’informations sur les deux autres patients, repérés à Paris. On sait seulement que l’un deux, de retour de Chine, est hospitalisé à Bichat.

D’après la ministre, la période d’incubation du virus est probablement "autour de 7 jours, entre 2 et 12 jours". Les personnes qui ont été en contact avec les malades doivent donc "prendre leur température plusieurs fois par jour, contacter le centre 15 en cas de symptôme et rester chez eux pour l’instant pour éviter tout contact ultérieur qui favoriserait la propagation du virus". Qui plus est, "pour les voyageurs qui rentrent de Chine, il est important de se surveiller, et au moindre signe respiratoire ou si on a de la fièvre, il ne faut pas aller aux urgences, il faut appeler le centre 15 qui vient chercher le patient", a insisté Agnès Buzyn. 

Outre la France, deux cas ont été confirmés aux Etats-Unis. "La Chine travaille très dur pour contenir le coronavirus. Les États-Unis apprécient vraiment (ses) efforts et (sa) transparence", a tweeté le président Donald Trump, convaincu que tout se "passera bien". En Asie, des patients positifs au coronavirus ont été repérés à Hong Kong, Macao et Taïwan en Corée du Sud, au Népal, au Japon, en Thaïlande, à Singapour et au Vietnam. En tout, 24 cas ont été identifiés hors de Chine où l’épidémie se répand à vitesse grand V. 

En Chine, la province de Hubei en quarantaine

Ce samedi 25 janvier, 1 300 cas de contaminations ont été identifiés dans le pays, dont 41 mortels. Sur ce total, 237 cas seraient "critiques", d’après les autorités sanitaires. La ville de Wuhan, d’où est partie l’épidémie en décembre, a été placé en quarantaine. Personne ne peut en sortir, les trains et les avions y sont bloqués. Vendredi, l’armée a envoyé 450 médecins militaires et personnels médicaux dans la zone. Les hôpitaux étant débordés, un site devant accueillir un millier de lits a commencé à être construit vendredi. Il devrait être achevé dans 10 jours, assurent les médias publics. En plus de la ville de Wuhan, les quelque 56 millions d’habitants de la province de Hubei sont confinés.   

Mais les mesures de dépistage du virus vont s’étendre dans tous le pays. Tous les voyageurs présentant des symptômes de pneumonie seront par ailleurs immédiatement transportés vers un centre médical. 

Jusqu’à présent, la plupart des patients décédés étaient soit âgés de plus de 65 ans, soit souffrant de maladies préexistantes et immunodéprimés.

De la fièvre et une toux persistante

Si on ignore encore la nature exacte du virus, on sait qu’il appartient à famille des coronavirus, connue depuis plus de quarante ans, à l’origine de rhumes mais aussi de maladies plus dangereuses, comme le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui fait près de 800 décès en Asie du Sud-Est en 2003. Là encore, le virus était parti de Chine.

Au niveau des symptômes, "la maladie se manifeste par de la fièvre et une toux persistante. Elle est d'une forme légère mais durable, et risque en même temps de prendre une forme grave (insuffisance respiratoire, complications cardiaques...) chez des personnes âgées et des patients atteints d'autres maladies", indique la Commission municipale de l'hygiène et de la santé de Wuhan sur son site Internet.

Quant à la transmission d’homme à homme, elle aurait lieu par les voies aériennes, gouttelettes de salive ou par contact avec les mains. Pour les Français présents en Asie, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères recommande d’éviter tout contact avec des animaux vivants ou morts, de ne pas se rendre dans des marchés où sont vendues des bêtes, de ne pas consommer des produits animaux peu ou mal cuits, d’éviter tout contact rapproché avec des personnes souffrant d'infection respiratoire aigüe et, enfin, de se laver "régulièrement les mains avec de l'eau savonneuse ou avec des solutions de lavage hydro-alcooliques".

 

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