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Innovation médicale

Maladies respiratoires : une technologie non invasive analyse le souffle des patients

L'hôpital Foch de Suresnes a mis au point une technologie non invasive capable de diagnostiquer une maladie respiratoire en analysant le souffle des patients. 

Maladies respiratoires : une technologie non invasive analyse le souffle des patients sudok1/istock




Conçu et mis en place à l’hôpital Foch dans le service de pneumologie, le programme VolatolHom permettrait de diagnostiquer une maladie en soufflant dans une machine baptisée le “spectromètre de masse”. “Une technique extrêmement simple, non invasive”, unique en Europe, écrit l'établissement dans son communiqué de presse, basée sur le fait que chaque pathologie bénéficie d'une emprunte olfactive.

Une maladie a une odeur

Certains chiens peuvent par exemple détecter les cancers de la tyroïde, de la prostate ou du sein bien avant que les symptômes n’apparaissent. Des performances dues au fait que “les cellules cancéreuses libèrent des molécules olfactives que l’on peut retrouver dans le sang, l’haleine, la sueur ou l’urine et que le chien est en capacité de reconnaître”. Récemment, nous vous parlions également d'une femme capable de diagnostiquer la maladie de Parkinson rien qu'à l'odeur d'une personne.

Partant donc du postulat qu'une maladie a une odeur, les chercheurs ont créé une technologie reposant “sur l’analyse de tous les composés organiques volatils (COV) contenus dans notre air expiré dans le but de diagnostiquer simplement et rapidement des maladies”. En somme, une machine capable “d’identifier et de mesurer très précisément les molécules que l’on trouve dans l’air expiré et d’identifier des biomarqueurs caractéristiques de certaines pathologies.”

Un millions de données récoltées par souffle

“Il y a deux objectifs principaux”, explique le professeur Philippe Devillier, en charge du programme de recherche avec le professeur Louis-Jean Couderc : “Le premier concerne évidemment le dépistage des maladies par une technique simple et non invasive”. Le second est “d’identifier les patients qui vont répondre au traitement”.

En effet, les traitements comme l'immunothérapie ou les anti-corps monoclonaux sont très couteux et n'ont pas la même efficacité chez tous les patients. Anticiper à l'avance si un traitement peut être profitable à un patient, permettrait de réduire les coûts et proposer des traitements adaptés. 

Mais comment fonctionne ce spectromètre de masse ? “L’analyse de l’air exhalé par le spectromètre de masse effectue une analyse des molécules contenues dans l’air expiré chaque milliseconde, explique le professeur Devillier. Lorsqu’un patient souffle dans cette machine pendant 2 secondes, nous disposons de 2 000 mesures d’environ 500 molécules différentes, soit environ 1 million de données. Vous imaginez bien que ce sont des dimensions qui vont bien au-delà de tout ce qu’on peut récupérer lors d’examens biologiques conventionnels.”

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