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Covid-19

Coronavirus : la hausse du nombre de contamination, conséquence directe de la hausse du nombre de tests

Le nombre de cas officiels de personnes infectées au Covid-19 a été multiplié par 4 entre le 1er et le 2 juin. Une hausse qui ne signifie pas l'arrivée d'une deuxième vague épidémique mais qui s'explique par une nette différence dans le nombre de tests effectués.

Coronavirus : la hausse du nombre de contamination, conséquence directe de la hausse du nombre de tests r.sakinmaz@gmail.com/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le taux de positivité aux tests est passé de 2,3% le 13 mai à 1,5% le 4 juin.
  • Le nombre de nouvelles admissions à l'hôpital est 21 fois inférieur au 4 juin par rapport au 1er avril.
  • Le nombre de reproduction effectif, qui représente le nombre moyen de personnes infectées par un seul malade, est inférieur à 1, signe que l'épidémie régresse.

Entre le 1er et le 2 juin dernier, le nombre de personnes contaminées par la Covid-19 est passé de 148 à 692 puis 617 le 3 juin, comme l’a rapporté Santé publique France. Une hausse spectaculaire qui a amené de nombreuses personnes à s’interroger sur une reprise tout aussi spectaculaire de l’épidémie. Il n’en est rien, car cette différence s’explique simplement par le fait que le 1er juin renvoie au lundi de Pentecôte — où l’activité est moindre par rapport au 2 juin —avec un nombre de tests effectués plus important et donc, avec lui, le nombre de personnes contaminées est bien supérieur à la veille.

Le taux de positivité continue de diminuer

Pour accompagner le déconfinement et lutter contre la propagation du coronavirus, le gouvernement a annoncé vouloir réaliser 700 000 tests hebdomadaires à travers le territoire bien que dans la réalité ce chiffre est loin d’être atteint. “Depuis le déconfinement, il est demandé que les patients présentant des symptômes évocateurs du Covid-19 ainsi que les sujets contacts d’un cas confirmé soient dépistés pour le Sars-CoV-2”, recommande Santé publique France. Depuis la mi-mai, l'étude du nombre de tests quotidiens permet d'analyser la dynamique de l’épidémie.

En divisant le total des tests par le nombre de tests positifs, on se rend compte que le taux de positivité suit une légère diminution. On est passé de 2,3% de tests qui se sont révélés positifs le 13 mai à 1,5% le 4 juin. Autre signe encourageant, Santé publique France précise qu’aucun département de France métropolitaine ne dépasse les 5%. À Mayotte, ce chiffre reste très élevé et monte jusqu’à 28,8%. en Guyane, il demeure également élevé et le département affiche un taux de 9,4%.

Le nombre de reproduction toujours inférieur à 1

Concernant l’état général de la circulation du virus sur le territoire, il faut plutôt regarder du côté du nombre d’hospitalisations. Là aussi, on observe une diminution continue du nombre de nouveaux patients hospitalisés depuis le 1er avril. À cette date-là, ce sont 4 281 nouvelles personnes qui ont été admises à l’hôpital contre 195 le 4 juin, soit 21 fois moins. Le nombre de patients hospitalisés est lui aussi en perpétuelle baisse et il y a, au 7 juin, 2,6 fois moins d'hospitalisations en cours par rapport au pic du 14 avril, où 32 131 personnes étaient prises en charge par les soignants.

Dernier facteur qui rend compte de l’état de l’épidémie, le nombre de reproduction effectif qui représente le nombre moyen de personnes infectées par un seul malade. Si ce chiffre, baptisé “R”, est supérieur à 1, cela signifie que l’épidémie progresse et qu’un malade contamine plus d’une personne en moyenne. Le 15 mars dernier, le ministère de la Santé a estimé ce chiffre à 2,8 qui a chuté pour atteindre 0,8 au 11 mai, date du déconfinement. “Il est globalement stable depuis cette date”, rapporte Santé publique France. Au 29 mai, il a même légèrement baissé pour afficher 0,76. Malgré ce chiffre qui est une moyenne pour le territoire, certaines régions sont plus touchées que d’autres comme en Guyane où il est de 3. À Mayotte, très touché par la pandémie, il est désormais inférieur à 1 et s’élève à 0,9.

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