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Covid-19

France : «légère augmentation» des clusters, mais pas de signe de «reprise» de l'épidémie

Cette semaine, Santé publique France a observé une augmentation du nombre de clusters dans le pays. Mais malgré ce regain de transmission du virus, la situation semble encore sous contrôle.

France : \ Sushiman/iStock




Si les Français tendent à oublier la Covid-19, le virus lui ne les oublie pas. La semaine dernière, Santé publique France a observé une recrudescence du nombre de nouveaux clusters au niveau national. Elle en dénombre 37, soit 8 de plus que la semaine du 1er juin. Un nombre nettement inférieur à ceux découverts lors des trois premières semaines du déconfinement. Alors bien malgré cette "légère augmentation" - hors Guyane et Mayotte -, l'entité publique assure "l'absence de diffusion communautaire non contrôlée" et conclue à l'absence de "signaux en faveur d'une reprise de l'épidémie" dans son point épidémiologique hebdomadaire du 18 juin.

Parmi ces clusters apparus au cours de la semaine dernière - soit la survenue d’au moins 3 cas confirmés ou probables, dans une période de 7 jours, et qui appartiennent à une même communauté ou ont participé à un même rassemblement de personnes, qu’ils se connaissent ou non - 31 sont en cours d'investigation.

Marmite sous contrôle

Malgré l'abandon progressif par les Français du masque et des mesures d'isolation sociales, le virus continue de se développer dans le pays. Cependant la situation semble rester encore sous contrôle, mais les différentes ARS régionales restent en alerte.  "Si nous analysons que la situation s'est encore dégradée, nous sommes prêts avec le préfet, avec les élus, à activer des mesures complémentaires", souligne Aurélien Rousseau directeur de l'ARS d'Île-de-France au micro de France bleu Paris. Sans évoquer un possible retour du confinement, le directeur a rappeler que le déconfinement était "réversible".

Comme certains chercheurs estiment que 80% des contaminations sont le fait de 10% des malades, l'émergence des nouveaux clusters est surveillé comme du lait sur le feu. Parmi les 239 clusters répertoriés en France, du déconfinement jusqu'au 16 juin : 31% sont en cours d'investigation, 19% sont maîtrisés - suivi des contacts et absence de nouveaux cas 7 jours après le dernier cas-, 49% sont clôturés - absence de nouveaux cas 14 jours après la date de début des signes du dernier cas et la fin des quatorzaines des contacts - et 1% diffuse dans la communauté (3 clusters en Guyane).

Sur les 74 en cours d'investigation, 31 sont apparus la semaine dernière. Ces clusters en cours d'investigation sont présents en Guyane (12 cas), Hauts-de-France (12 cas), Pays-de-la-Loire (12 cas), Grand-Est (11 cas), Île-de-France (7 cas), Auvergne-Rhône-Alpe (7 cas), Provence-Alpes-Côte-d'Azur (7 cas), Normandie (3 cas), Centre (1 cas), Occitanie (1 cas) et Mayotte (1 cas).

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Selon MONIC, système d'information de surveillance des clusters hors cellule familiale et Ehpad, ces clusters se forment dans les établissements de santé (28% de l'ensemble, 20% des clusters en cours d'investigation), les autres entreprises privées ou publiques (16% de l'ensemble, 19% des cas en cours d'analyse), les établissements sociaux d'hébergement et d'insertion (14% de l'ensemble des clusters, 7% de ceux en cours d'investigation) et le milieu familial élargi (9% de l'ensemble mais 16% des clusters en cours d'investigation).

À l'affut des alertes

En Île-de-France, un temps sous surveillance renforcée, 88 clusters sont apparus depuis le déconfinement et 1 500 signalements ont été rapportés à l'ARS régionale. Une situation qui n'inquiète pas son directeur. "[Ces signalements] c'est quand vous avez, par exemple, un cas de Covid dans une école ou dans un foyer. Même s'il n'y a qu'un cas, ça nous remonte et on va suivre la situation parce qu'on considère qu'il y a à cet endroit-là un risque plus élevé que la contamination se propage trop vite" explique Aurélien Rousseau, directeur de l'ARS Île-de-France au micro de France bleu Paris.

En plus de ces signalements, l'ARS d'Île-de-France a organisé plus de 80 dépistages ciblés pour prévenir toute propagation invisible du virus. "On va dépister dans les endroits où on craint que les gens n'aient pas accès facilement à la médecine, dans les endroits où il y a eu beaucoup de décès liés au coronavirus", explique Aurélien Rousseau. C'est notamment le cas au pied des barres d'immeubles de Sarcelles (95) où le niveau de cas positif est "plus élevé que partout ailleurs" selon lui. Bien que silencieux, la Covid-19 n'a pas quitté l'hexagone. Au 18 juin dernier, la France répertoriait 195 272 cas avéré de la maladie qui a emporté 29 606 personnes depuis le 1er mars.

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