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Gestes barrières

États-Unis : le refus de Donald Trump de porter un masque vivement débattu

Malgré le regain de l'épidémie de Covid-19 dans le sud et l'ouest des États-Unis, Donald Trump ne porte toujours pas de masque en public. Une prise de position contre laquelle s'élèvent des voix de son parti.

États-Unis : le refus de Donald Trump de porter un masque vivement débattu Delpixart/iStock




Le bilan des dernières semaines est plus que mitigé aux États-Unis. Alors que la réouverture des bars avait été autorisée en Californie, au Texas et en Floride, les gouverneurs respectifs de ces trois États ont dû faire marche arrière. En cause : le regain de l'épidémie de Covid-19 dans le sud et l'ouest du pays. Au total, le territoire compte plus de 2,5 millions de cas et 126 141 décès.

En dépit du contexte actuel, Donald Trump ne porte toujours pas de masque en public. "Lors de son meeting de Tulsa (Oklahoma), il y a dix jours, bien peu de ses partisans en avaient un", souligne également Le Journal du Dimanche. Le 22 mai, le président des États-Unis avait pourtant reconnu avoir porté un masque au cours de la visite d'une usine Ford. "J'en ai porté un avant. J'en ai porté un dans cette pièce derrière. Mais je ne voulais pas donner à la presse le plaisir de le voir", a-t-il assuré, comme le rapporte Le Parisien.

65% des démocrates portent un masque, contre 35% des républicains

Volonté de s'opposer à la presse ou non, le fait est que Donald Trump ne se positionne pas publiquement pour le port du masque ; au contraire. Il s'est même moqué de Joe Biden, son adversaire démocrate à la présidentielle du 3 novembre, qui en porte. Un sondage Ipsos pour Axios met en exergue l'ampleur de la division qui règne au sein des États-Unis quant aux gestes barrières. En effet, 65% des démocrates disent porter un masque dès qu'ils sortent de chez eux, contre 35% des républicains. 

Néanmoins, au sein du parti de Donald Trump, la question divise : Mike Pence, le vice-président des États-Unis est finalement apparu masqué lors d'un déplacement au Texas le 28 juin. "Il a encouragé les Américains à faire de même 'quand c'est indiqué ou quand la distanciation sociale n'est pas possible'", soulignent Les Échos. D'autres membres du parti conservateur se sont positionnés plus fermement, à l'instar du sénateur du Texas Marco Rubio.

"Ça aiderait si, de temps en temps, le président en portait un"

"Tout le monde devrait juste porter un fichu masque", a-t-il déclaré le 24 juin, selon Le Journal du Dimanche. La veille, c'est le sénateur de la Floride, Rick Scott, qui estimait : "Nous devons - chacun d'entre nous - prendre cela au sérieux, porter votre masque, [respecter] la distance sociale". Enfin, le 17 juin déjà, Doug Ducey, le gouverneur de l'Arizona, tweetait : "Protégez-vous. Protégez les autres. Aidez à contenir la propagation du Covid-19. Portez un masque".

Le sénateur républicain Lamar Alexander est allé plus loin, en appelant Donald Trump à donner l'exemple. "Ça aiderait si, de temps en temps, le président en portait un. Cela nous aiderait à nous débarrasser de ce débat politique qui voudrait que si vous êtes pour Trump, vous ne portiez pas de masque et si vous êtes contre Trump, vous le fassiez", a-t-il déclaré sur CNN, comme le notent Les Échos.

Donald Trump, un cas de figure "unique"

En réponse aux critiques, le secrétaire à la Santé Alex Azar a défendu le président. Ce dernier ferait office de cas de figure "unique", puisqu'il se fait tester "régulièrement" ; un argument déjà avancé par le principal intéressé. Cette tolérance peut sembler d'autant plus paradoxale qu'Alex Azar a également rappelé les recommandations du gouvernement fédéral – parmi lesquelles figure le port du masque – et reconnu que la situation était "très grave" et que "la fenêtre se refermait pour agir et reprendre le contrôle" de l'épidémie. 

Rappelons que, si le dépistage permet de déterminer si une personne est atteinte de la Covid-19, le port du masque vise à empêcher la transmission du virus, en bloquant l'expulsion des gouttelettes respiratoires provenant du nez ou de la bouche. De fait, bien qu'il soit fréquemment testé, rien n'empêche Donald Trump de participer à la chaine de contamination entre son dernier dépistage et le suivant.

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