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Neurologie

Cerveau : une consommation d'alcool légère à modérée aurait des vertus sur les fonctions cognitives

Une consommation d'alcool légère à modérée aurait des vertus protectrices sur la fonction cérébrale des adultes d'un âge avancé et âgés.

Cerveau : une consommation d'alcool légère à modérée aurait des vertus sur les fonctions cognitives Age Barros/iStock




L'ESSENTIEL
  • Une consommation d'alcool faible à modérée serait bénéfique pour les fonctions cognitives au fil du temps
  • En France, la consommation moyenne est de 11,7 litres par an et par personne de 15 ans et plus
  • 10% des 18-75 ans consomment à eux seuls 58% de l’alcool consommé

Bien que le volume d'alcool pur consommé en France soit en baisse depuis les années 1960, la France figure parmi les plus gros consommateurs du monde et siège au sixième rang des 34 pays de l'OCDE, rapporte Santé publique France, avec une consommation de 11,7 litres par an et par personne de 15 ans et plus. 

Si nous savons que l'excès d'alcool est dangereux pour la santé (et à l'origine de 41 000 décès par an), une récente étude menée par l'université de Georgie (Etats-Unis) et publiée dans le JAMA affirme qu'une consommation faible à modérée aurait des vertus sur la fonction cérébrale des adultes à un âge avancé. 

Santé mentale et langage

Les chercheurs ont suivi les performances cognitives de 19 887 participants durant 10 ans. Tous les deux ans, ces derniers ont été invités à répondre à un questionnaire sur leur santé et leur mode de vie, incluant des questions sur leur consommation d'alcool. Les fonctions cognitives des participants ont également été mesurées grâce à une série de tests examinant leur état mental global, ainsi que leur mémoire liée au langage, notamment au vocabulaire. 

Résultat: comparativement aux non-buveurs, ceux qui consommaient un verre ou deux par jour avaient tendance à mieux performer aux tests cognitifs au fil du temps. Même en présence d'autres facteurs connus pour avoir une influence sur la cognition tels que l'âge, le tabagisme ou le niveau d'éducation, une consommation légère à modérée semblait vertueuse pour la fonction cérébrale. Néanmoins, “il est difficile de dire que cet effet est causal, analyse Ruiyuan Zhang, auteur principal de l'étude. Donc, si certaines personnes ne boivent pas d'alcool, cette étude ne doit pas les encourager à boire pour empêcher un éventuel déclin cognitif.”

Quelle est votre consommation d'alcool ?

En France, 87% des 18-75 ans consomment de l’alcool au moins une fois par an, 26% des 65-75 ans déclarent une consommation quotidienne d’alcool, 13,4% des 18-24 ans déclarent au moins 10 ivresses par an et 10% des 18-75 ans consomment à eux seuls 58% de l’alcool consommé. Or, les recommandations officielles sont de 10 unités d'alcool par semaine, soit 2 verres quotidiens maximum avec certains jours sans boire d'alcool. 

En 2019, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis au point un test basé sur le questionnaire Audit (pour Alcohol Use Disorders Identification Test) pour aider les personnes à mesurer leur consommation d'alcool. A vous de jouer.

1. A quelle fréquence vous arrive-t-il de consommer des boissons contenant de l'alcool ?

- Jamais (0 point)

- 1 fois par mois ou moins (1 point)

- 2 à 4 fois par mois (2 points)

- 2 à 3 fois par semaine (3 points)

- Au moins 4 fois par semaine (4 points)

2. Combien de verres standard buvez-vous au cours d'une journée ordinaire où vous buvez de l'alcool ?

- 1 ou 2 (0)

- 3 ou 4 (1)

- 5 ou 6 (2)

- 7 à 9 (3)

- 10 ou plus (4)

3. Au cours d'une même occasion, à quelle fréquence vous arrive-t-il de boire six verres standard ou plus ?

- Jamais (0)

- Moins d'une fois par mois (1)

- Une fois par mois  (2)

- Une fois par semaine (3)

- Tous les jours ou presque (4)

4. Au cours de l'année écoulée, à quelle fréquence avez-vous constaté que vous n'étiez plus capable de vous arrêter de boire une fois que vous aviez commencé ?

- Jamais (0)

- Moins d'une fois par mois (1)

- Une fois par mois  (2)

- Une fois par semaine (3)

- Tous les jours ou presque (4)

5. Au cours de l'année écoulée, à quelle fréquence le fait d'avoir bu de l'alcool vous a-t-il empêché de faire ce qui était normalement attendu de vous ?

- Jamais (0)

- Moins d'une fois par mois (1)

- Une fois par mois  (2)

- Une fois par semaine (3)

- Tous les jours ou presque (4)

6. Au cours de l'année écoulée, à quelle fréquence, après une période de forte consommation, avez-vous dû boire de l'alcool dès le matin pour vous sentir en forme ?

- Jamais (0)

- Moins d'une fois par mois (1)

- Une fois par mois  (2)

- Une fois par semaine (3)

- Tous les jours ou presque (4)

7. Au cours de l'année écoulée, à quelle fréquence avez-vous eu un sentiment de culpabilité ou de regret après avoir bu ?

- Jamais (0)

- Moins d'une fois par mois (1)

- Une fois par mois  (2)

- Une fois par semaine (3)

- Tous les jours ou presque (4)

8. Au cours de l'année écoulée, à quelle fréquence avez-vous été incapable de vous souvenir de ce qui s'était passé la nuit précédente parce que vous aviez bu ?

- Jamais (0)

- Moins d'une fois par mois (1)

- Une fois par mois  (2)

- Une fois par semaine (3)

- Tous les jours ou presque (4)

9. Vous êtes-vous blessé ou avez-vous blessé quelqu'un parce que vous aviez bu ?

Non (0)

Oui, mais pas au cours de l'année écoulée (2)

Oui, au cours de l'année (4)

10. Est-ce qu'un ami ou un médecin ou un autre professionnel de santé s'est déjà préoccupé de votre consommation d'alcool et vous a conseillé de la diminuer ?

Non (0)

Oui, mais pas au cours de l'année écoulée (2)

Oui, au cours de l'année (4)

Résultat du test :

Vous avez un total inférieur à 8 points : niveau de risque faible

Intervention : prévention primaire.
Rôle du médecin généraliste : éducation pour la santé, soutien de la politique de santé vis-à-vis de l'alcool, exemplarité.

Vous avez un total compris entre 8 et 15 points : niveau de risque dangereux

Intervention : conseil simple.
Rôle du médecin généraliste : repérage, évaluation, conseil bref.

Vous avez un total compris entre 16 et 19 points : niveau de risque problématique

Intervention : conseil simple plus intervention d'aide brève et surveillance continue.
Rôle du médecin généraliste : repérage, évaluation, conseil bref, suivi.

Vous avez un total égal ou supérieur à 20 points : niveau de risque élevé (alcoolo-dépendance)

Intervention : traitement spécialisé.
Rôle du médecin généraliste : repérage, évaluation, orientation vers un spécialiste, suivi.

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