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Covid-19

Masque et humidité : le mauvais ménage

Injonction contradictoire entre la nécessité de se protéger de la Covid-19 et celle de se prémunir de déshydratation en ce temps caniculaire. Rappel des bonnes pratiques à tenir.

Masque et humidité : le mauvais ménage lithiumcloud/istock




L'ESSENTIEL
  • Si votre masque est humide ou mouillé, son efficacité n'est plus assuré. Jetez-le.

Notre meilleure alliée contre la canicule reste l'eau, mais elle ne fait pas bon ménage avec les masques de protection contre la prolifération de la Covid-19. Si vous comptiez profiter de la mer ou de la piscine pour piquer une tête, un seul conseil : laissez votre masque derrière vous. “Changez le masque porté dès qu'il devient humide" rappelle le ministère de la Santé. Interrogé par des confrères, l'Afnor (Association française de normalisation) explique que c'est “l'électricité statique des fibres du tissu qui arrête les gouttelettes des postillons. Or, si le masque est mouillé, cette électricité statique disparait et les gouttelettes passent plus facilement.” Une affirmation qui s'applique à tous les types de masque : tissu, chirurgical ou FFP. Évitez donc les plongeons, brumisateurs, vaporisateurs ou bien même d'appliquer — par accident ou non — de la crème solaire dessus, afin de ne pas humidifier votre précieux masque.

Cependant, il y a une chose contre laquelle vous ne pourrez pas lutter : c'est l'humidification naturelle du masque par votre respiration ou votre transpiration. Or, là aussi, il faudra se séparer de son masque dès qu'il sera humide, y compris après un éternuement ou une toux. La sudation étant plus importante en temps de canicule, il faudra mécaniquement changer plus régulièrement de masque.

Gérer son masque et la chaleur

Pour mieux “tolérer un masque en période de forte chaleur”, l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) recommande de choisir “un masque bien ajusté à la forme et à la taille du visage” et “pour les masques alternatifs en tissu, privilégiez les matériaux les plus respirables possible sans compromettre l'efficacité de la filtration pour réduire la température et le taux d'humidité dans l'air à l'intérieur du masque.” L'Afnor propose des comparaisons de tissus en fonction de leur protection ainsi que de leur “respirabilité”. Pour les masques en tissu, l'INRS recommande également de favoriser les couleurs claires qui ont plus tendance à refléter les rayons du soleil et donc moins emmagasiner de chaleur.

Outre-Atlantique, l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité du travail préconise également de moduler sa respiration sous le masque : “Favoriser la respiration par le nez (bouche fermée) lors du port du masque. Celle-ci génère moins de chaleur et d’humidité qui seront retenues dans le masque. Il ne serait toutefois possible de préserver une respiration nasale que lors d’un effort faible à modéré.” L'organisme québécois suggère de se rafraîchir le front et le cou même en portant un masque ainsi que de travailler dans une pièce aérée ou d'“utiliser l'air climatisé s'il y a lieu”. Il convient également de limiter l'intensité de l'activité que l'on réalise masqué ainsi que sa durée pour ne pas trop vite altérer la protection des masques.

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