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Obésité : stop aux approches simplistes consistant à “manger moins, bouger plus”

Des médecins canadiens revoient la définition de l'obésité, en proposant une approche la maladie plus globale que celle centrée uniquement sur le poids.

Obésité : stop aux approches simplistes consistant à “manger moins, bouger plus” Libre de droit/iStock




L'ESSENTIEL
  • Des médecins et chirurgiens bariatriques canadiens publient de nouvelles recommandations pour prendre en charge l'obésité.
  • Alors que le monde fait face à une véritable épidémie d’obésité, la France n’est pas épargnée par le phénomène : 17% de notre population adulte est obèse.

Alors que le hashtag #PlusDe100kgEtSereine a lancé un débat sur l’obésité en France, des médecins et chirurgiens bariatriques canadiens publient de nouvelles recommandations de prise en charge de cette pathologie.

“L'obésité est une maladie chronique complexe”

Les études épidémiologiques définissent l'obésité à l'aide de l'indice de masse corporelle (IMC), qui doit être supérieur à 30 kg/m2. Mais “l'obésité est une maladie chronique complexe", indiquent les médecins canadiens en préambule de leurs recommandations. Pour mieux la soigner, les experts invitent à prendre en compte les observations suivantes :

- L'obésité est une maladie chronique prévalente, progressive et récurrente, caractérisée par un taux de graisse corporelle anormal ou excessif (adiposité), qui nuit à la santé.

- Les personnes obèses sont confrontées à des préjugés et à une stigmatisation importante, qui contribuent à augmenter la morbidité et la mortalité, indépendamment du poids ou de l'indice de masse corporelle (IMC).

- Notre mise à jour des lignes directrices sur l’obésité reflète les progrès considérables réalisés dans les domaines de l'épidémiologie, des déterminants, de la physiopathologie, de l'évaluation, de la prévention et du traitement de l'obésité, et réoriente la gestion de l'obésité vers l'amélioration de la santé plutôt que sur la seule perte de poids.

- La prise en charge de l'obésité doit reposer sur des principes de gestion des maladies chroniques fondés sur des données probantes, se plonger dans le vécu des patients, dépasser les approches simplistes consistant à “manger moins, bouger plus" et s'attaquer aux causes profondes de la pathologie.

- Les personnes souffrant d'obésité doivent avoir accès à des interventions fondées sur des données probantes, y compris la thérapie nutritionnelle, l'activité physique, les interventions psychologiques, la pharmacothérapie et la chirurgie.

17% des Français sont obèses

“La nourriture est un antidépresseur, une addiction qui survient souvent quand on n’a pas réussi à soigner le mal initial, un gros choc émotionnel, un mauvais diagnostic, un héritage génétique, un dysfonctionnement hormonal. Il y a mille raisons qui peuvent conduire à l’obésité dont vous n’êtes pas responsable", insistent les auteurs des nouvelles recommandations. "Le récit culturel dominant concernant l’obésité alimente les hypothèses sur l’irresponsabilité personnelle et le manque de volonté et jette le blâme et la honte sur les personnes atteintes d’obésité", peut-on encore lire.

Alors que le monde fait face à une véritable épidémie d’obésité, la France n’est pas épargnée par le phénomène: 17% de notre population adulte est obèse, ce qui représente plus de 8 millions de personnes. On constate cinq tendances fortes, propres à l’Hexagone, qui persistent en dépit des efforts engagés par les pouvoirs publics depuis plusieurs années :

- L’augmentation de la proportion des personnes évoluant vers une obésité très sévère (IMC > 40 kg/m²).

- La persistance d’inégalités sociales fortes.

- La part plus élevée en outre-mer que dans l’hexagone de la population obèse.

- L’augmentation du recours à la chirurgie de l’obésité.

- Le risque d’obésité des personnes avec une déficience intellectuelle est supérieur à celui de la population générale.

Les personnes obèses ont des facteurs de risque majeurs pour un certain nombre de maladies chroniques, parmi lesquelles le diabète, les maladies cardio-vasculaires et le cancer.

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