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Parentalité

L’avortement ne créerait pas de culpabilité parentale

Les femmes ayant avorté ne ressentent pas de mal-être psychologique particulier lorsqu’elles deviennent mères ensuite, d'après une étude finlandaise. 

L’avortement ne créerait pas de culpabilité parentale  NiseriN/iStock




L'ESSENTIEL
  • L'interruption volontaire de grossesse n'a pas de conséquences psychologiques sur la mère ou leur partenaire.
  • Sur les 600 femmes suivies après leur avortement par les chercheurs finlandais, 95% d'entre elles ne regrettaient pas leur geste une semaine après l'intervention, et elle était 99% à continuer de le penser cinq ans plus tard.
  • L'avortement n'a eu aucune conséquence sur la capacité des femmes à vouloir devenir mère par la suite, ni sur l'amour qu'elle ont donné à leur enfant plus tard.

Entre 225 000 et 230 000 femmes avortent chaque année en France. Parmi elles, certaines n’ont jamais eu d’enfants et en auront peut-être un jour. Quelles seront alors les conséquences de cette interruption volontaire de grossesse sur leur bien-être psychologique en tant que mère ? Aucune d’après des chercheurs finlandais. Dans une recherche parue dans Obstetrics & Gynaecology, ils montrent que le fait d’avoir avorté dans le passé n’induit pas de mal-être ou de manque de capacité particulier chez les jeunes parents. 

Un questionnaire pour évaluer le bien-être psychologique 

Cette étude de l’université finlandaise de Turku a été réalisée grâce à des questionnaires, transmis à 492 mères d’un enfant de 18 mois. Pour chacune d’entre elles, il s’agissait d’un premier enfant. Trente-sept d’entre elles avaient avorté dans le passé, pour des raisons autres que des fausses couches. Les questions portaient notamment sur leur bien-être psychologique, leur épanouissement en couple ou encore sur le sentiment de solitude. Leurs partenaires ont également répondu au sondage. 

L’auto-efficacité parentale 

Les scientifiques ont constaté que le fait d’avoir avorté n’avait pas de conséquences sur le bien-être des jeunes parents, ni sur leur auto-efficacité en tant que parents. Pour les chercheurs, cette notion renvoie à l’auto-perception de la capacité à réaliser des tâches et à gérer des responsabilités en tant que parents. Selon eux, les réponses au sondage indiquent que le bien-être parental influe sur cette auto-efficacité en tant que parent, bien plus que l’avortement en lui-même. 

Les chercheurs estiment que la perception de l’avortement dans la société peut influencer ces résultats : “L’avortement choisi n’est plus un tabou en Finlande”, précisent-ils. Une femme qui avorte ne sera pas jugée par ses proches. 

Quelles sont les conséquences à court terme ?

En janvier 2020, des scientifiques américains se sont aussi intéressés aux conséquences psychologiques de l’IVG dans une recherche parue dans Social Science & Medicine. Pendant 5 ans, ils ont suivi plus de 600 femmes ayant avorté. Ils les ont régulièrement interrogées sur leurs émotions : colère, tristesse, bonheur, regret, etc. Une semaine après leur avortement, 95% des femmes ont déclaré avoir pris la bonne décision, au bout de 5 ans, elles étaient 99% à l’affirmer. “Cela démonte l’idée selon laquelle la plupart des femmes souffrent psychologiquement après un avortement”, souligne Corinne Rocca, autrice principale de l’étude. En France, une femme sur trois avorte une fois dans sa vie. 

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