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Alimentation

La graisse du ventre augmente le risque de mortalité

Une méta-analyse iranienne a revue et fait la synthèse de 72 études précédemment publiées. Selon eux, tous les indices de graisses centrales sont corrélés à une augmentation d'un risque de mortalité.

La graisse du ventre augmente le risque de mortalité Moussa81/iStock




L'ESSENTIEL
  • Une méta-analyse regroupant 72 études sur la relation entre la graisse corporelle et le risque accrue de mortalité conclue que la graisse située dans l'abdomen est plus dangereuse que celle dans les hanches ou les cuisses.
  • Selon ces chercheurs le seuil de tour de taille à ne pas franchir pour les hommes est entre 90 et 100 cm, et pour les femmes est de 80 cm.

Peu importe où se loge votre graisse de la taille, elle vous est néfaste. Dans une méta-analyse publiée le 23 septembre dernier dans la revue BMJ (Britain medicine journal), des universitaires iraniens ont relu et confronté tous les indicateurs de masse graisseuse avec celui de risque de décès. Leur conclusion ? Les indices de graisse centrale — dont la mesure du tour de taille, le rapport taille-hanche ou taille-hauteur de la personne — ainsi que l'indice d'adiposité corporelle (non globale) [accumulation de graisse dans le tissu cellulaire sous-cutané, NDLR] et l'indice de forme corporelle sont “positivement et significativement associés à un risque de mortalité plus élevé toutes causes confondues”.

Pour chaque augmentation de 10 cm du tour de taille, nous avons trouvé un risque de mortalité toutes causes confondues de 8% plus élevé chez les hommes et de 12% les femmes” écrivent-ils. Ils estiment que pour les hommes, le risque le plus faible se trouve à 90 cm de taille. L'indice en masse corporelle (IMC) laisse entendre que la mortalité n'augmente pas jusqu'à un tour de taille masculin de 100. Pour les femmes, elles ne devraient pas franchir le seuil de 80 cm de tour de taille. Des chiffres moins alarmants que ceux proposés par une autre analyse qui estimait le risque d'augmentation de 10cm du tour de taille par un accroissement du risque de mortalité de 14% pour les hommes et 18% chez les femmes. Selon les auteurs de l'étude, cette différence s'explique par une sélection de cohorte différente.

Méta-étude

Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont pré-sélectionné toutes les études prospectives de cohorte “rapportant les estimations du risque de mortalité toutes causes confondues dans au moins trois catégories d'indices de la graisse centrale”. Pour cela, ils ont recensé toutes les études répertoriées dans les bases de données de Scopus et du moteur de recherche médical PubMed jusqu'à juin 2019. Sur les 98 745 études examinées, 1 950 textes complets ont été entièrement examinés et 72 études de cohorte prospectives avec 2 528 297 participants ont été traités pour bâtir cette méta-analyse.

Ils ont également découvert que le tour de hanche et celui de cuisse sont des indices moins pertinents pour estimer le risque de mortalité. De même, ils estiment que “les mesures de l'adiposité centrale pourraient être utilisées comme approches supplémentaires, en combinaison avec l'indice de masse corporelle, pour déterminer le risque de décès prématuré.” En ce qui concerne les autres facteurs en relation avec l'adiposité et le risque de mortalité, les chercheurs pensent que “plusieurs approximations méthodologiques” ont affecté les analyses. De ce fait, ils recommandent de refaire une méta-analyse en prenant en compte les caractéristiques graisseuses des individus, les différents facteurs de risque et l'indice de masse corporelle. Ils insistent sur la nécessité de s'intéresser à l'élévation du risque de mortalité par la graisse centrale notamment chez les personnes en bonne santé qui n'ont jamais fumé.

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