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Covid-19

Circulation du virus, décès, services de réanimation : le vrai bilan du premier confinement 

Ce jeudi à 20 heures, le président de la République Emmanuel Macron doit annoncer de nouvelles restrictions pour lutter contre l'aggravation de l'épidémie de Covid-19. Alors qu'un nouveau confinement de 4 semaines semble avoir la faveur des pronostics, retour sur le bilan du premier confinement, celui du printemps 2020.

Circulation du virus, décès, services de réanimation :  le vrai bilan du premier confinement  lucigerma/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le R0, soit le nombre moyen de nouveaux cas causés par une personne infectée, est tombé de 3,3 à 0,5 grâce au confinement.
  • Les entrées hebdomadaires en réanimation ont chuté de 40%.
  • En Europe, 3 millions de décès auraient été évités.
Du 17 mars au 11 mai dernier, la France a été plongée dans 55 jours de confinement. Une mesure inédite qui a permis de contrôler l'épidémie de Covid-19 sans pour autant parvenir à l’arrêter. Ce jeudi à 20 heures, soit 170 jours après le déconfinement, Emmanuel Macron va s'adresser à la Nation pour annoncer de nouvelles mesures restrictives. Hausse exponentielle des cas quotidiens, lits en réanimation qui se remplissent à grande vitesse, nombre de décès qui se rapprochent de ceux du printemps dernier... Les indicateurs sont au rouge et un nouveau confinement d'une durée de 4 semaines semble être la piste privilégiée par l’exécutif.

Réduire la circulation du virus, désengorger les hôpitaux

Les trois mois de confinement au printemps dernier ont permis de mettre un coup d’arrêt à la diffusion du virus. L’une des volontés principales de la décision de confinement en mars dernier avait été de réduire le taux de reproduction du virus, le fameux "R0" soit le nombre moyen de nouveaux cas causés par chacune des personnes infectées, afin de réduire au maximum le nombre de patients atteints par la Covid-19 et de limiter le nombre de décès. Au moment de l’annonce du confinement, ce chiffre s’élevait à 3,3. Il avait chuté à 0,5 au moment du déconfinement, selon des chiffres de l’institut Pasteur. La transmission du virus a donc été réduite de 84% par les trois mois de restriction des déplacements.

Le confinement a également permis d’éviter aux hôpitaux d’être totalement noyés par la vague de malades. Si beaucoup d’établissements ont été surchargés et que la gestion des lits en réanimation a été un casse-tête, la mesure a permis de maîtriser la situation. Les entrées hebdomadaires en réanimation ont chuté de 40%, selon des chiffres du CHU de Lille, et ont permis au personnel soignant de souffler après des mois très compliqués. Trois chercheurs de l'École des hautes études en santé publique (EHESP) et le CHU de Rouen estiment, dans une étude publiée le 22 avril, qu’un mois de confinement a permis d’éviter près de 590 000 hospitalisations et 140 000 admissions en soins intensifs sur l'ensemble du territoire.

Une deuxième vague plus dure que la première ?

Le confinement a surtout permis d’éviter des milliers de morts probables si rien n’avait été décidé. Au niveau européen, selon des chiffres de l’Imperial College de Londres, ce sont 3 millions de vies qui auraient été sauvées. L’étude publiée par les chercheurs de l’EHESP et le CHU de Rouen avance le chiffre de 60 000 décès évités entre le 19 mars et le 19 avril

La situation actuelle pourrait être plus grave que celle du début d’année. Cette deuxième vague “va probablement être plus forte que la première”, a annoncé Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique sur RTL. La présence du virus sur tout le territoire et non plus concentré sur certaines zones comme ce fut le cas lors de la première vague, l’extrême rapidité de sa diffusion du virus ces derniers jours et le nombre d’hospitalisations et de décès quotidiens qui est plus important qu'à la veille du premier confinement sont autant d’indicateurs qui laissent penser que la situation est sérieuse.

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