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QUESTION D'ACTU

Protéine cachée

On a découvert l’arme secrète de la Covid-19 pour pénétrer dans nos cellules

Le virus repère un petit élément, appelé neuropiline-1, à la surface des cellules humaines et s’y attache ensuite pour se multiplier. 

On a découvert l’arme secrète de la Covid-19 pour pénétrer dans nos cellules Maksim Tkachenko/ISTOCK




Les scientifiques avaient déjà identifié le rôle d’une protéine dans l’infection des cellules humaines par SARS-CoV-2 : spike. Dans une nouvelle recherche, parue dans la revue Science, une équipe de chercheurs explique avoir découvert un autre élément fondamental dans la compréhension de la Covid-19. Ils ont constaté qu’une séquence d’acides aminés, appelée neuropiline-1, permet au virus de nous infecter plus facilement. 

Une protéine déjà identifiée 

La protéine Spike est présente à la surface de SARS-CoV-2. Elle lui permet de pénétrer dans les cellules humaines. Mais pour y parvenir, elle doit s’associer à des récepteurs présents sur les cellules humaines. Les études menées sur le virus ont montré que la protéine Spike s’appuie notamment sur le récepteur appelé ACE2 pour "enzyme de conversion à l’angiotensine 2". Lorsque les deux éléments sont associés, le virus peut entrer dans la cellule et ensuite se reproduire. 

Permettre au virus de contaminer d’autres cellules 

Dans cette nouvelle recherche, les scientifiques ont constaté que Spike est capable de reconnaître un autre élément à la surface des cellules, et de s’y attacher : la neuropiline-1. Cet séquence d’acides aminés va aider le virus à se répliquer dans l’organisme, car elle est présente sur une diversité de cellules humaines et pas uniquement sur celles du système respiratoire. Cela pourrait expliquer pourquoi le nouveau coronavirus s’attaque à différents organes humains. "L’introduction d’une petite séquence dans la protéine S a fait que le virus est non seulement devenu beaucoup plus apte à infecter les cellules humaines via la neuropiline 1, mais aussi à reconnaître un spectre plus large de cellules, ce qui le rend probablement plus pathogène", explique Étienne Decroly au Figaro. 

Une piste thérapeutique 

Cette meilleure compréhension du virus et de la manière dont il nous contamine est primordiale pour mettre au point un traitement. Les chercheurs ont testé plusieurs médicaments dans un modèle in-vitro. Les anticorps monoclonaux sont efficaces : il permettent de supprimer l’interaction entre Spike et neuropiline-1. Pour eux, ce type de traitement pourrait aider à diminuer la capacité de SARS-CoV-2 à infecter les cellules. Trouver un vaccin et un traitement sont des enjeux fondamentaux dans la lutter contre le nouveau coronavirus. La Covid-19 a déjà provoqué plus d'1,3 million de décès dans le monde, dont plus de 42 500 en France. 

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