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Démence

Alzheimer : corriger sa vue pourrait réduire le risque de moitié

Les patients de plus de 40 ans atteints de troubles visuels auraient 50% de risque supplémentaire de développer Alzheimer.

Alzheimer : corriger sa vue pourrait réduire le risque de moitié grinvalds/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les patients de plus de 40 ans qui ont des troubles visuels ont 50% de risque supplémentaire de développer la maladie.
  • La stimulation de la plasticité cérébrale, induite par la correction des troubles de la vision, permet de retarder l’apparition d’Alzheimer, voire de réduire son intensité chez les patients déjà malades.
  • Le risque de la démence augmente significativement avec l'aggravation de l'acuité visuelle.

Corriger sa vue pour garder la tête ? Des chercheurs coréens avancent qu’il est possible de limiter les risques de survenue d’Alzheimer en corrigeant ses problèmes de vue. Selon leurs travaux, les patients de plus de 40 ans qui ont des troubles visuels ont 50% de risque supplémentaire de développer la maladie. Ils ont présenté leurs résultats le 4 juin dernier dans la revue scientifique Scientific Reports.

Pas de stimulation de la plasticité cérébrale

Le lien entre la vue et Alzheimer n’est pas encore clairement établi mais ces recherches s’ajoutent à d’autres études qui ont mis la lumière sur le lien potentiel entre l’œil et la maladie neurodégénérative. Le 13 mai dernier, une étude parue dans la revue Scientific Reports a présenté la texture de la rétine comme biomarqueur potentiel d’Alzheimer. “La rétine peut fournir un accès facile au cerveau, et son amincissement peut indiquer une diminution de la quantité de tissu neural, ce qui peut signifier que la maladie d'Alzheimer est présente”, ont écrit les chercheurs de l’université américaine de Duke qui ont réalisé les travaux de recherche.

Dans cette étude, les chercheurs estiment que la stimulation de la plasticité cérébrale, induite par la correction des troubles de la vision, permet de retarder l’apparition d’Alzheimer, voire de réduire son intensité chez les patients déjà malades. Moins voir ne permet pas de stimuler le cerveau, une stimulation que engendre de nouvelles connections neuronales et permet au cerveau de limiter les risques ou l’intensité de la pathologie.

Un facteur de risque, toute chose égale par ailleurs

Les chercheurs ont analysé les données de 6 029 657 personnes âgées d’au moins 40 ans, provenant du Service national d'assurance maladie de Corée. “Le risque de la démence augmentait significativement avec l'aggravation de l'acuité visuelle”, ont-ils rapporté. Ces résultats se sont confirmés après avoir retiré certains facteurs comme la consommation d’alcool, de tabac, le sexe, l’âge, l’activité physique ou encore le diabète et l’hypertension. Ils ajoutent que le risque de démence augmente au fil de temps chez les personnes qui perdent la vue ou qui ont des déficiences visuelles sévères.

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