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Les ravages de l'épidémie

Variole : oui, cette photographie choc attestant des bienfaits du vaccin est vraie

Nombre d'internautes ont cru que cette photographie avait été retouchée. C’est faux ! Ce cliché, pris en 1901 par le docteur Allan Warner, est vrai. Deux enfants atteints par la variole y posent afin de montrer l’efficacité du vaccin contre la variole.

Variole  : oui, cette photographie choc attestant des bienfaits du vaccin est vraie Crédit : Allan Warner, 1901.




L'ESSENTIEL
  • Sur les réseaux sociaux, beaucoup d’internautes ont remis en cause l’authenticité de ce cliché en dénonçant un photomontage.

La polémique a enflammé la toile ces derniers jours. En cause, la photographie ci-dessus prise en 1901 au Royaume-Uni par le docteur Allan Warner. Dessus, deux enfants de 13 ans, atteints par la variole et qui avaient été infectés par la même source, le même jour. Celui à gauche a énormément de boutons, tandis que le second n’en a quasiment pas. La différence entre les deux : la vaccination. L’enfant qui n’a quasiment pas de symptômes de la maladie avait reçu une dose de vaccin durant l’enfance. L’autre, en revanche, n’a jamais été vacciné.

Au début du XXème siècle, le médecin Allan Warner avait réalisé une série de clichés avec différents patients. Le but était d’évaluer et de montrer l’évolution de la variole chez des personnes vaccinés et non vaccinées. L’ensemble des photographies est consultable dans l’Atlas of Clinical Medicine, Surgery, and Pathology. Pourtant, sur les réseaux sociaux, beaucoup d’internautes ont remis en cause l’authenticité de ce cliché en dénonçant un photomontage. Fausse controverse : il est bien réel, sans aucune retouche.

La variole éradiquée grâce à la vaccination

La variole est une maladie infectieuse contagieuse due à un virus appelé variolique. Elle se caractérise d’abord, 12 à 14 jours après l’infection, par de la fièvre, des maux de tête, des malaises, des vomissements ou encore de graves douleurs dorsales et abdominales. Ensuite, quelques jours plus tard, les malades ont des boutons - comme sur la photographie - au niveau du visage, des mains, des avant-bras et du tronc. La variole était mortelle pour beaucoup de patients. Ceux qui n’en décédaient pas en gardaient des séquelles à vie, comme des cicatrices cutanées.

Depuis la campagne de vaccination mondiale orchestrée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les années 1970-1980, la maladie est éradiquée sur l’ensemble de la planète. Seuls deux laboratoires conservent encore une souche du virus. Une nouvelle émergence de la maladie ne pourrait être liée qu’à deux hypothèses : une contamination accidentelle dans un laboratoire ou une mutation génétique d’un virus anormal. La variole ne pourrait plus survenir de façon naturelle.

Au XIXème siècle, un enfant sur dix mourrait de la variole

Dans les années 1800, la variole était très active sur le territoire français. Selon les statistiques du Earth Policy Institute, à cette époque, elle tuait un enfant sur dix dans l'Hexagone.

Le vaccin avait été développé à la fin du XVIIIème siècle par Edward Jenner, mais la vaccination de l’ensemble de la population et celle systématique des bébés a mis du temps à se mettre en place dans les années 1970-1980. Pourtant, sans traitement efficace, le vaccin était la seule solution pour éviter d’être infecté par cette maladie. Une campagne vaccinale salvatrice pour la population mondiale. Au XXème siècle, entre 300 et 500 millions de personnes sont mortes à cause de la variole.

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