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Risque cardiovasculaire

Diabète : des résultats rassurants sur la sécurité des nouveaux médicaments

Les gliptines, des nouveaux médicaments utilisés chez les diabétiques de type 2, n'auraient pas d'effets délétères cardiovasculaires. Deux études présentées au congrès européen de cardiologie donnent des résultats rassurants après un suivi de deux ans.

Diabète : des résultats rassurants sur la sécurité des nouveaux médicaments  David Proeber/AP/SIPA




Les nouveaux antidiabétiques, les gliptines, n’augmenteraient pas les risques cardiovasculaires selon deux études présentées au congrès européen de cardiologie (ESC) à Amsterdam. Des résultats attendus par les malades et les médecins qui avaient été échaudés par l’augmentation des problèmes cardiovasculaires d’un autre antidiabétique, la rosiglitazone. A tel point que l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de cette molécule a été suspendue en 2010 par les agences sanitaires européenne (EMA) et américaine (FDA).

Les gliptines, comme la saxagliptine et l’alogliptine, sont arrivées dans l’arsenal thérapeutique il y a quatre ans. Ces médicaments  stimulent la sécrétion d'insuline sans provoquer d'hypoglycémie ni favoriser la prise de poids. Selon les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), ces médicaments peuvent être utilisés dans le traitement du diabète de type 2 en troisième ligne, c’est-à-dire en cas d’efficacité insuffisante de la diététique et de l’activité physique pour contrôler la glycémie, et d’un traitement par metformine en monothérapie.

Les deux études présentées à l’ESC et publiées simultanément dans le New England Journal of Medicine, ont comparé la sécurité de la saxagliptine et de l’alogliptine par rapport à un placebo chez des malades diabétiques à haut risque cardiovasculaire. Ainsi, dans l’étude SAVOR-TIMI 53, plus de 16 000 diabétiques de type 2 avec des antécédents ou à risque cardiovasculaire ont été inclus. Ils ont été randomisés pour recevoir soit de la saxagliptine, soit un placebo et suivis pendant en moyenne 2 ans. La deuxième étude, EXAMINE, a évalué les effets cardiovasculaires de l’alogliptine contre placebo. Et dans cette étude, 5300 patients ont été inclus en moyenne 40 jours après un syndrome coronaire aigu et suivis pendant 2 ans. Résultat : pour les deux études, les auteurs ne constatent aucune augmentation d’événements cardiovasculaires.

Ecouter le Pr Michel Krempf, chef du service de diabétologie du CHU de Nantes.« Ces deux études ne montrent pas d’effets délétères sur le plan cardiovasculaire ».
 

Autre point rassurant, les chercheurs n'ont observé aucune augmentation de risque accru de cancer du pancréas ou de pancréatite aiguë. « Nous avons la réponse à deux questions extrêmement importantes », estime le Pr Michel Krempf. Cependant, certains spécialistes estiment qu’un suivi à deux ans reste encore un peu court pour être totalement sûr. 

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