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Santé cérébrale

Maladie d’Alzheimer : l’obésité pourrait aggraver les symptômes

L’obésité accentue la vulnérabilité des tissus neurologiques chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. À l’inverse, un poids considéré "sain" permet de maintenir la structure cérébrale. 

Maladie d’Alzheimer : l’obésité pourrait aggraver les symptômes huettenhoelscher/ISTOCK




L'ESSENTIEL
  • Plus de 900 000 personnes en France souffrent de la maladie d'Alzheimer
  • Des chercheurs ont trouvé une corrélation entre l'obésité et la baisse du volume de matière grise
  • Un IMC "normal" préserverait la structure cérébrale des patients atteints d'Alzheimer

900 000 personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer en France. Elles devraient être plus de deux millions en 2040. Découverte en 1907 par Aloïs Alzheimer, la pathologie suscite toujours de nombreuses interrogations : quelles en sont les causes ? comment la soigner ? Dans The Journal of Alzheimer's Disease Reports, des chercheurs de l’université anglaise de Sheffield apportent de nouvelles informations sur la maladie. D’après leurs travaux, l’obésité serait un facteur d’aggravation des symptômes. 

Une baisse du volume de matière grise 

Les chercheurs ont réalisé une modélisation du cerveau de personnes atteintes de la maladie, ainsi que de personnes saines pour obtenir des informations sur la circulation sanguine, l’anatomie du cerveau et les fibres cérébrales. Ils se sont notamment intéressé au volume de matière grise, qui diminue avec la maladie. L’équipe constate une corrélation entre l’obésité et la baisse du volume de matière grise. "Cela suggère que l’obésité pourrait contribuer à la vulnérabilité neuronale à la fois chez des personnes en bonne santé et chez des personnes atteintes de troubles cognitifs modérés", précise-t-elle.

Les scientifiques anglais remarquent également que maintenir un poids stable et "sain", c’est-à-dire avec un indice de masse corporelle compris entre 18,5 et 24,9, pourrait préserver la structure cérébrale des personnes atteintes d’Alzheimer. "Contrairement aux maladies cardiovasculaires ou au diabète, les personnes ne pensent pas forcément à l’importante de la nutrition dans les pathologies neurologiques", analyse Matteo De Marco, co-auteur de l’étude. 

Est-ce un facteur de risque ? 

"La prévention est si importante dans le combat contre la maladie, insiste Annalena Venneri, autrice principale de cette recherche. Il est important de souligner que l’étude ne montre pas que l’obésité provoque la maladie d’Alzheimer, mais elle indique que le fait d’être en surpoids est un fardeau supplémentaire sur la santé cérébrale et que cela peu aggraver la maladie." Pourtant, une étude de 2015 classe l’obésité parmi les facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer Une équipe de recherche américaine avait rassemblé les données de 351 études réalisées sur plus de 40 ans. Elle en a tiré une liste de neufs facteurs de risque : obésité, tabagisme, athérosclérose des artères carotides (du cou), diabète de type 2, faible niveau d'éducation, dépression, hypertension artérielle, taux d'homocystéine élevé dans le sang et fragilité générale. D’après leurs données, deux tiers des cas de démence toucheraient des personnes atteintes d’une ou plusieurs de ces pathologies.  

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