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Covid-19 : le dépistage rectal, plus efficace que le nasal, confirme l’intérêt d’analyser les eaux usées

Le dépistage de la Covid-19 par le rectum, utilisé notamment en Chine pour les voyageurs étrangers, se révèle plus efficace que le dépistage nasal. Un résultat qui confirme l’étude des eaux usées, où sont concentrées les selles humaines, pour suivre l’évolution de l’épidémie.

Covid-19 : le dépistage rectal, plus efficace que le nasal, confirme l’intérêt d’analyser les eaux usées Okan Celik/iStock




L'ESSENTIEL
  • Ce test a des similitudes avec le test PCR puisqu’il est pratiqué avec un écouvillon.
  • L'analyse des eaux usées où sont concentrées les selles humaines permet de cartographier l’évolution de la circulation du virus, souvent en avance par rapport aux chiffres officiels.

Le test anal sera-t-il le prochain test de dépistage de la Covid-19 ? En Chine, tous les voyageurs étrangers sont contraints de subir ce test, jugé plus fiable que le PCR dans le nez. “Le coronavirus reste présent plus longtemps dans l'anus que dans les voies respiratoires, a justifié le docteur Li Tongzeng, directeur adjoint chargé des maladies infectieuses à l'hôpital You'an de Beijing. Le dépistage rectal permet d'augmenter le taux de détection des personnes infectées, notamment par les nouveaux variants.”

Les eaux usées, un indicateur fiable

Ce test a des similitudes avec le test PCR puisqu’il est pratiqué avec un écouvillon, cette fois utilisé pour effectuer un prélèvement rectal. Toutefois, il ne devrait pas être élargi à l’ensemble de la population, à cause de son manque de praticité. Les voyageurs étrangers, eux, y sont soumis, au moins ceux qui arrivent par l’aéroport de Beijing. Il s’ajoute à la justification de deux tests Covid négatifs, l’un PCR l’autre sérologique, nécessaire pour pouvoir pénétrer sur le sol chinois. “L'ensemble de ces tests, dans la gorge, le nez, le dépistage rectal et la prise de sang, sont des moyens qui limitent le risque de passer à côté d’un cas positif”, a ajouté Li Tongzeng. Une quatorzaine à l’hôtel est également obligatoire.

L’utilisation de ce test renforce la crédibilité dans l’analyse des eaux usées où sont concentrées les selles humaines. Depuis le début de l’épidémie, elles permettent de cartographier l’évolution de la circulation du virus, souvent en avance par rapport aux chiffres officiels. “C’est l’indicateur le plus précoce, a confirmé au micro du “Journal de la pandémie” de Pourquoi Docteur, Vincent Maréchal, professeur de virologie à La Sorbonne et co-metteur au point du projet Obépine qui test et quantifie la présence de virus dans nos eaux usées. On l’a vu cet été puisque nous avons constaté une résurgence du virus le 20 juin dans les eaux usées et les données épidémiologiques ne l’ont constaté que fin juillet-début août et les hospitalisations se sont dégradées mi-septembre. On a été en avance. Quand le virus circule beaucoup, on est moins prédictif, peut-être avec simplement une semaine d’avance.”

Un rebond fort de l’épidémie dans les prochains jours

Les dernières données des eaux usées donnent des disparités territoriales sur les niveaux de circulation des virus mais “la photographie générale donne un niveau de circulation élevé, affirme Vincent Maréchal. Dans l’Est, on observe un haut niveau de circulation, comme autour de Marseille. L’Ouest semble plus épargné.” Les nouveaux variants font craindre au professeur de virologie un “rebond fort dans les jours qui viennent”. Ce dernier et son équipe de chercheurs sont en train de travailler au développement de nouvelles techniques PCR ciblées et de séquençage afin d’identifier l’essentiel des souches majeures des variants dans les eaux usées.

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