• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Crise santitaire

Coronavirus : pourquoi l’eau du robinet ne présente pas de risque ?

D’après une recherche américaine, les traitements standards de l’eau potable suffisent pour éliminer des virus tels que SARS-CoV-2. 

Coronavirus : pourquoi l’eau du robinet ne présente pas de risque ? BrianAJackson/istock




L'ESSENTIEL
  • L'analyse des eaux usées révèle la présence du virus
  • Les techniques de retraitement de ces eaux éliminent le risque de contamination par l'eau du robinet
  • Un agent coagulant pousse les particules de virus à s'agréger ce qui permet leur élimination

Les analyses des eaux usées sont des preuves de la présence de la Covid-19 dans les villes, mais certains s’inquiètent : dans la mesure où ces eaux sont nettoyées et traitées puis redistribuées dans les réseaux d’eau potable, est-il possible de contracter le virus en buvant l’eau du robinet ? D’après une étude publiée dans Environmental Science and Technology, cette eau ne présente pas de risque. Réalisée par une équipe de l’université A & M du Texas, la recherche montre que les traitements couramment utilisés pour nettoyer l’eau sont efficaces contre le nouveau coronavirus. 

Une élimination dès la première étape de purification

Les chercheurs ont réalisé cet essai grâce à un type de coronavirus qui ne s’attaque qu’aux bactéries. Ils l’ont placé dans de l’eau propre puis l’eau a été filtrée grâce à un coagulant, régulièrement utilisé dans les traitements de l’eau. Ce type de produit, un genre de sel riche en métaux, pousse les particules présentes dans l’eau à s’agréger. Ce phénomène facilite ensuite leur retrait. Au microscope, les chercheurs ont constaté que des amas de virus se constituaient, une fois retirés, la présence de virus était divisée par 100 000. "L’agence de protection de l’environnement américaine exige que 99,99% du virus soit retiré ou inactivé dans l’eau potable, et nous avons constaté que même sans filtration ni chloration, nous pouvons nous débarrasser de 99,999% du virus", explique Shankar Chellam, auteur de cette étude. 

Des résultats valables pour différents types de virus  

Le scientifique précise que même si ce n’est pas le SARS-CoV-2 qui a été utilisé, ces résultats sont applicables à tous les virus dont la surface est similaire, c’est-à-dire recouverte de protéines spike et d’une enveloppe lipidique. "La coagulation est la première étape du processus de purification de l’eau, souligne le chercheur. Ces résultats sont très encourageants, car il y a d’autres étapes de purifications ensuite (…), qui vont permettre de diminuer encore plus les risques pour la santé." Souvent l’eau est ensuite filtrée, puis désinfectée, avant de repartir dans les réseaux de distribution. "Cette étude prouve que les technologies de décontamination qui sont déjà utilisées dans les structures de traitement de l’eau permettent d’extraire ou d’inactiver le coronavirus et d’autres virus semblables d’un point de vue structurel", conclut le chercheur. 

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES