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Projet de loi consommation

Tests de grossesse en grande surface : les pharmaciens disent non

Les tests de grossesse pourraient arriver dans les rayons des grandes surfaces. Le gouvernement y est favorable, pas les professionnels de santé.

Tests de grossesse en grande surface : les pharmaciens disent non SIERAKOWSKI/NICOLAS/ISOPIX/SIPA




Le monopole de la vente des tests de grossesse en pharmacie pourrait bien vivre ses dernières heures. Le gouvernement a en effet déclaré hier, le 10 septembre, qu’il allait émettre un avis favorable sur un amendement allant dans ce sens. Le projet de loi consommation, examiné en première lecture au Sénat, pourrait bien autoriser la vente des tests de grossesse, hors des pharmacies, et donc notamment en grande surface.


Pour Benoît Hamon, le ministre de la Consommation, cette mesure s’inscrit dans la logique du texte qui consiste à « agir dans tous les domaines où la clientèle est maintenue captive ».  Sur l’antenne de RMC, il a indiqué que l’ « on pourrait faire baisser considérablement les tarifs" de ces tests, s'ils étaient vendus hors des pharmacies. Cette logique pourrait aussi s’appliquer aux nettoyants pour lentilles.

 


La réaction des pharmaciens ne s’est pas fait attendre. Sur France Info, Philippe Gaertner, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques (FSPF) a déclaré : « Le ministre n’a absolument pas compris ce qui se passe dans une officine ». Le conseil du pharmacien est, à ses yeux, capital, notamment dans certaines situations d’urgence, tel que l’achat d’un test de grossesse après un rapport non protégé.

Pour les pharmaciens, les tests de grossesse ne peuvent donc pas être considérés comme un bien de consommation courante. Pour eux, la logique de défense du consommateur n’est donc pas toujours compatible avec celle de défense de la santé publique. Un argument que défendent actuellement les ophtalmologistes. Le syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) a réitéré le 5 septembre dernier son opposition au projet de loi consommation qui ferait passer la durée des ordonnances de lunettes de 3 à 5 ans et supprimerait l'ordonnance pour les lentilles. « La vue des Français ne doit pas devenir une marchandise, indique le Dr Jean-Bernard Rottier, président du Snof : « La santé visuelle de nos patients ne peut pas être sacrifiée au nom de considérations exclusivement commerciales ! Les patients les plus jeunes et les plus âgés ont besoin d’un suivi régulier pour dépister les maladies de l’œil. »

 

 

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