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QUESTION D'ACTU

Projet de loi consommation

Pourquoi les tests de grossesse suscitent la convoitise

Les tests de grossesse pourraient arriver dans les grandes surfaces. Les pharmaciens ont en vendu 5 millions en un an et le marché est en plein boum. 

Pourquoi les tests de grossesse suscitent la convoitise POUZET/SIPA




Le marché de la vente des tests de grossesse en pharmacie connaît un véritable boom ! D'après des données de Celtipharm, société spécialisée dans le recueil et la diffusion d'informations sur les produits vendus en officine, ce marché aurait progressé de 21,5 % depuis 2009. Il représente 36 milions d'euros (1) et cinq millions de tests ont été délivrés en 2012. Cette forte augmentation attise bien évidemment la convoitise de la grande distribution. Et cette dernière pourrait bien obtenir gain de cause prochainement. Le monopole en pharmacie semble bien vivre ses dernières heures.

Le gouvernement a en effet déclaré le 10 septembre, qu’il allait émettre un avis favorable sur un amendement allant dans ce sens. Le projet de loi consommation, examiné en première lecture au Sénat, pourrait bien autoriser la vente des tests de grossesse, hors des pharmacies, et donc notamment en grande surface.
La réaction des pharmaciens ne s’est pas fait attendre. Sur France Info, Philippe Gaertner, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques (FSPF) a déclaré : « Le ministre n’a absolument pas compris ce qui se passe dans une officine ». Le conseil du pharmacien est, à ses yeux, capital, notamment dans certaines situations d’urgence, tel que l’achat d’un test de grossesse après un rapport non protégé. Un point de vue que ne partagent pas tous les acteurs de la santé.

Pour Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning familial, « l
es tests de grossesse bientôt en grande surface, c'est tant mieux pour l'autonomisation des femmes dans la maîtrise et le suivi de leur fécondité. » Interrogée dans Le Nouvel Obs, Le Plus, elle estime que « cela permettrait d’améliorer l’accessibilité de ces tests, si ce n’est par le coût (s'il est réduit), du moins par le lieu : en France, on est souvent plus proche de supérettes ou de supermarchés avec des rayons de parapharmacie que de pharmacies, qui dépendent du nombre d’habitants. »

Un coût réduit ? C'est justement l'agument avancé par le Gouvernement. D'après Benoît Hamon, ministre de la Consommation, « cette mesure s’inscrit dans la logique du texte qui consiste à agir dans tous les domaines où la clientèle est maintenue captive ».  Sur l’antenne de RMC, il a indiqué que l’ « on pourrait faire baisser considérablement les tarifs de ces tests, s'ils étaient vendus hors des pharmacies. » 
Le prix des tests de grossesse est toutefois déjà en baisse. Depuis 2009, leur prix unitaire aurait baissé de 20 % en moyenne, selon les données de Celtipharm. 

(1) De septembre 2012 à août 2013 

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