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Covid-19

Créneaux disponibles, niveau de protection, effets secondaires : l'actualité de la vaccination

Au menu de l'actualité de la vaccination : plus de 200 000 créneaux disponibles en France, la première dose qui protège de la contagion dans les ménages, les risques de zona après l’injection des vaccins ARN messager ... et gare aux escrocs de la vaccination.

Créneaux disponibles, niveau de protection, effets secondaires : l'actualité de la vaccination thomas-bethge/iStock




L'ESSENTIEL
  • 270 000 créneaux de vaccination sont encore ouverts pour les prochaines semaines et certains départements autorisent des moins de 55 ans à occuper les palces disponibles.
  • Trois semaines après avoir reçu la première injection, les personnes infectées sont de 38% à 49% moins susceptibles que celles n'ayant pas été vaccinées de transmettre le virus aux membres de leur foyer.
  • En France, 112 cas de zona ont été documentés par l’ANSM depuis le début de la vaccination chez des personnes ayant reçu une injection.

En France, plus de 14 millions de personnes ont reçu une dose de vaccin et bientôt 6 millions auront eu les deux injections. Alors que les stocks de vaccin sont pleins, les créneaux disponibles, eux, ne cessent d’augmenter. Hier, plus de 200 000 rendez-vous à travers la France sont restés vacants. La vaccination reste bien le meilleur moyen de se protéger contre le virus. En atteste une nouvelle étude britannique qui révèle que la première dose de vaccin réduit de presque 50% le risque de transmission au sein d’un ménage. Une autre étude, israélienne celle-ci, suggère un lien entre les produits Pfizer ou Moderna et l'apparition de cas de zona. Enfin, l’Académie de médecine met en garde contre les escrocs de la vaccination.

En France, plus de 200 000 créneaux disponibles

Longtemps, le manque de stock de vaccins a été pointé du doigt pour expliquer une certaine lenteur vaccinale. Cette fois, le problème est inverse : de nombreux départements ne savent plus quoi faire de leurs doses de vaccin avec des centaines, voire des milliers de rendez-vous qui ne trouvent pas preneurs. Hier, près de 230 000 créneaux étaient disponibles sur toute la France, essentiellement dans les métropoles.

La réception d’environ quatre millions de doses de Pfizer et de Moderna il y a quelques jours serait à l’origine de l’ouverture de très nombreux créneaux. Dans des grands centres de vaccination comme le Stade de France, ce sont sept mille doses qui étaient disponibles ce mercredi. Par ailleurs, environ 4,3 millions de personnes éligibles à la vaccination n'ont toujours pas pris rendez-vous.

Les autorités réfléchissent à accélérer le calendrier alors que la prochaine étape, qui ouvre l’accès à la vaccination aux plus de 50 ans, est prévu pour le 15 mai. Certains centres n’attendent pas l’aval du gouvernement. C’est notamment le cas dans les Alpes-Maritimes. À Cannes, par exemple, les rendez-vous pour une vaccination sont ouverts aux plus de 40 ans depuis la fin de la semaine dernière, si un créneau réservé aux publics éligibles selon le calendrier vaccinal national se libère.

Une dose de vaccin, 50% de transmission en moins au sein du foyer 

La vaccination protège les foyers, et ce dès qu’une personne reçoit sa première dose. Dans une étude de l’agence de santé publique anglaise, Public Health England, présentée ce mardi 27 avril, les chercheurs ont suivi 57 000 personnes appartenant à 24 000 ménages où une personne vaccinée a été testée positive et les ont comparées à près d'un million de contacts de personnes non vaccinées. Les résultats ont révélé que la première dose de vaccin réduit jusqu’à presque 50% la transmission du virus au sein du ménage. Une “nouvelle fantastique” pour le ministre de la santé britannique, Matt Hancock.

Dans le détail, l’étude estime que trois semaines après avoir reçu la première injection, les personnes infectées sont de 38% à 49% moins susceptibles que celles n'ayant pas été vaccinées de transmettre le virus aux membres de leur foyer. Ce niveau de protection s’observe environ quinze jours après la vaccination et quel que soit l'âge de la personne vaccinée ou des membres du foyer. “Nous savions déjà que les vaccins sauvaient des vies et cette étude, la plus complète menée en conditions réelles, montre aussi qu'ils réduisent la transmission de ce virus mortel”, s'est réjoui Matt Hancock. En outre, cette étude souligne qu'une dose de vaccin permet également, après quatre semaines, de réduire de 60 à 65% le risque de développer des symptômes. 

Des cas de zona chez les personnes vaccinés à l’ARN messager

Les vaccins à ARN messager, produits par les groupes Pfizer et Moderna, auraient un effet secondaire jusque-là inconnu. Le 12 avril dernier, une étude israélienne parue dans la revue Rheumatology a observé 491 patients vaccinés avec l’un des deux vaccins à ARNm. Parmi eux, six ont développé un zona contre aucun dans un groupe témoin ayant reçu un autre produit. En attendant plus de données, les chercheurs appellent à la vigilance. En France, 112 cas de zona ont été documentés par l’ANSM depuis le début de la vaccination chez des personnes ayant reçu une injection. Dans le détail, on recense 86 cas avec le vaccin Pfizer-BioNTech et 26 avec le Moderna. Les symptômes surviennent en moyenne quatre jours après l’inoculation du vaccin.

Attention aux escroqueries

Ce mercredi, l’Académie de médecine a mis en garde au travers d’un communiqué contre les escrocs de la vaccination. “La légitime impatience du public et les difficultés d’approvisionnement en vaccins, amplifiées par une intense médiatisation quotidienne, induisent un climat d’anxiété dans la population, propice à la diffusion de rumeurs et à la survenue d’escroqueries”, souligne-t-elle. Certains n’hésitent pas à présenter de faux vaccins, parfois inoffensifs mais de temps en temps toxiques, pour soutirer de l’argent. Dans les pays du Sud, notent l’Académie, “ils sont importés illégalement, distribués et administrés dans des circuits parallèles (cliniques privées, centres de "médecine naturelle", entreprises...).” Dans les pays du Nord, “ils sont vendus sur internet, en particulier par la face cachée du réseau (darkweb), jusqu’à 1000 dollars US chaque dose”, met-elle en garde.

D’autres cas d’escroquerie ont été relatés en France et ce sont les personnes âgées ou vulnérables qui sont principalement visées. Le 9 avril dernier, L’Est Républicain a ainsi relaté l’histoire d’une octogénaire, originaire du Doubs, qui a reçu un coup de téléphone lui indiquant que son rendez-vous pour une première dose de vaccin était fixé. “J’étais tellement pressée de me faire vacciner que je ne me suis pas méfiée, a-t-elle reconnu. Aussi m’invite-t-elle à raccrocher et à rappeler immédiatement un numéro à 12 chiffres et à demander un certain Monsieur Bernard. Elle me presse d’ailleurs de le faire à l’instant, au prétexte qu’il y a beaucoup de monde en attente pour les prises de rendez-vous. Je suis tombée dans le panneau tête baissée.” Ce soi-disant Monsieur Bertrand répond et la met en attente. Une, deux, trois minutes passent avant qu’elle ne flaire l’escroquerie et raccroche le téléphone. Après quelques recherches, son petit-fils a découvert que l'appel provenait du Guatemala. Prix de la communication : 14 euros.

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