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VIH : les médecins généralistes peuvent désormais prescrire le traitement PrEP

À partir de ce mardi 1er juin, les médecins généralistes seront autorisés à délivrer des ordonnances pour la prophylaxie pré-exposition, mieux connue sous le diminutif de Prep. La facilitation d'accès à ce traitement préventif contre le sida était une demande des hospitaliers et des associations de patients.

VIH : les médecins généralistes peuvent désormais prescrire le traitement PrEP YakubovAlim / istock.




L'ESSENTIEL
  • En France, 173.000 personnes vivent avec le VIH.
  • Ce virus affecte les défenses immunitaires, c'est-à-dire qu'il empêche le corps de se défendre contre des maladies.

Dès ce mardi, la PrEP, le traitement prophylactique permettant d’éviter une infection par le VIH, pourra être prescrite directement par tous les médecins, et notamment les généralistes. De quoi faciliter grandement son accès, jusqu’ici compliqué.

S’il n’existe pour l’heure ni vaccin, ni traitement curatif du VIH, un traitement préventif est disponible depuis 2016 en France : la PrEP (prophylaxie pré-exposition). Il permet d’empêcher "le virus du VIH de se développer et de se fixer dès son entrée dans le corps, indique la Plateforme prévention Sida. Ce qui empêche le virus de survivre et permet à la personne de rester séronégative." 

Comment cela fonctionne ?

La PrEP peut être prise de deux façons : soit quotidiennement, soit la veille d’un rapport sexuel, puis pendant les deux jours suivants. "Quand le médicament est bien pris selon le schéma indiqué, le risque de contamination est infime", souligne Aides. L’association explique que des applications ont été mises au point pour aider les personnes à bien respecter le traitement, notamment pour le deuxième mode de prise.

À qui est destinée la PrEP ?

Ce traitement innovant est recommandé pour les personnes les plus à risque d’être contaminées : les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, les personnes transsexuelles ayant des relations sexuelles avec des hommes, les travailleurs et travailleuses du sexe ou les usagers de drogue par voie intraveineuse. En France, 32 000 personnes ont pu en bénéficier depuis 2016, dont 97% d’hommes. "Il faut qu’on puisse proposer la PrEP à beaucoup plus de femmes, de travailleurs du sexe et aux populations en difficulté", estime le professeur Patrick Papazian, médecin-sexologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, dans le Parisien.

Les effets positifs de la PrEP ont déjà été constatés à l’étranger : elle est autorisée depuis 2012 aux États-Unis, où le nombre de nouveaux cas de séropositivité a baissé de 49% entre cette date et 2016 dans la ville de San Francisco. Au Royaume-Uni, la diminution est de 18% entre 2015 et 2016.  

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