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Comment les ordinateurs aident les victimes d’AVC à retrouver la parole

Grâce à des modèles informatiques sophistiqués, il est désormais possible de déterminer le niveau de récupération de la parole chez des patients victimes d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC). 

Comment les ordinateurs aident les victimes d’AVC à retrouver la parole utah778/ISTOCK



  • Mots clés :
  • AVC

L'ESSENTIEL
  • En France, il y a plus de 140 000 accidents vasculaires cérébraux chaque année;
  • Si l’aphasie et l’hémiplégie sont les séquelles les plus fréquentes, l’AVC peut aussi provoquer une fatigue persistante, des troubles de la concentration ou encore de l’anxiété.

Il y a un accident vasculaire cérébral (AVC) toutes les quatre minutes en France. Causé par la rupture ou l’obstruction d’un vaisseau sanguin dans le cerveau, il représente la première cause de handicap acquis, c’est-à-dire qui apparaît après la naissance, chez les adultes.

Les séquelles d’un AVC sont multiples : les plus fréquentes sont l’hémiplégie et l’aphasie, soit des troubles du langage. Pour un tiers des victimes d’AVC, ils persistent et limitent les capacités à communiquer.  "C’est un problème énorme", commente Swathi Kiran, directrice du centre de recherche sur l’aphasie de l’université de Boston. Avec son équipe, elle travaille sur ces troubles depuis de nombreuses années. Dans Scientific Reports, les résultats de leur dernière étude sont publiés, car ils ont mis au point un système informatique pour déterminer le niveau de récupération du langage pour les victimes d’AVC. 

Un enjeu pour l’égalité de la prise en charge 

Cette recherche scientifique a plusieurs points de départ, parmi lesquelles l’inégalité d'accès à une couverture sociale aux États-Unis. Dans le pays, les personnes d’origine hispanique ont deux fois plus de risques de ne pas avoir d’assurance maladie, en comparaison aux populations d’autres origines. D’après les chercheurs de l’université de Boston, cela rend l’accès aux thérapies de réhabilitation du langage plus difficile pour ces personnes.

Par ailleurs, cette population est généralement bilingue, et les thérapies sont souvent disponibles en une seule langue. "Il est difficile pour les médecins de déterminer la langue dans laquelle les patients doivent recevoir leur thérapie", précisent les chercheurs. "Notre travail a démarré avec cette question, ‘si quelqu’un a un accident vasculaire cérébral dans ce pays, et qu’il parle deux langues, dans quelle langue devrait-il recevoir la thérapie? A-t-il plus de chances de progresser si c’est en anglais ? ou en espagnol ?" interroge Swathi Kiran. 

Des études en cours 

Depuis dix ans, la scientifique et son équipe observent les effets de ces traitements sur le cerveau pour comprendre leur efficacité. Ces travaux leur ont permis de mettre au point une modélisation des réseaux de neurones, qui stimule le cerveau abîmé par un AVC d’une personne. Ensuite, elle est capable de prédire les effets de la thérapie selon la langue utilisée. Des études cliniques sont en cours pour tester l’efficacité de cette technique dans le milieu hospitalier. 

Agir rapidement pour limiter les séquelles

Dans le cadre d’un accident vasculaire cérébral, la manière la plus efficace de réduire les séquelles est d’intervenir vite. Lorsqu’un vaisseau sanguin est obstrué, deux millions de neurones meurent chaque minute. Aujourd’hui, les traitements permettent d’intervenir dans un délai de quelques heures, mais plus la prise en charge est rapide, meilleure est la récupération, indique l’Inserm

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