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Pourquoi les Français boudent les cabinets médicaux tous les étés

En cette période estivale, nombre de Français ayant un problème de santé préfèrent aller aux urgences, voir un pharmacien ou chercher des solutions sur Internet plutôt que d'aller chez le médecin. Voici pourquoi. 

Pourquoi les Français boudent les cabinets médicaux tous les étés Ridofranz / istock.




L'ESSENTIEL
  • Les principales raisons de téléconsultation sur Qare pendant l’été sont de 4 types : les pathologies récurrentes du quotidien (cystite, rhume, gastro...), les indispensables (renouvellement d’ordonnance, prescription de vaccins…), les "recrudescences estivales" (piqûre d’insectes, extinction de voix, insomnies, chutes, brûlure…) et les bonnes résolutions (accompagnement au sevrage des addictions, thérapie de santé mentale…).

Chaque année en été, les consultations médicales baissent de 25% d’après les chiffres de l’Assurance maladie. Pour comprendre cette diminution marquée, Qare a interrogé les Français.

Déserts médicaux

Parmi les principaux freins identifiés par les Français, 35% soulignent l’absence de leur médecin traitant pour cause de congés, et donc inévitablement des délais d’attente en cabinet qui s’allongent (32%), tandis que 15% déclarent se trouver dans un endroit trop isolé et donc trop lointain d’un professionnel de santé. Une plus faible proportion (10%) ne trouve pas le temps de consulter du fait d’un emploi du temps estival extrêmement chargé.

"Et cette année, ces freins sont encore accentués par le contexte sanitaire : la campagne de vaccination mobilisera cet été une importante partie du personnel médical, et donc des remplaçants habituels des cabinets de ville", commentent les auteurs du sondage.

Les problèmes de santé repoussés à la rentrée

Autre facteur d’explication : pour un quart des Français, la santé n’est plus une priorité en vacances, et ils préfèrent remettre à plus tard leurs rendez-vous médicaux. Pour la santé mentale par exemple, la majorité des Français n’ont pas l’intention de s’y attarder cet été, en tout cas médicalement parlant : 88% ne souhaitent pas consulter un professionnel de la santé mentale (psychologue, psychiatre).

Quelles solutions alternatives au médecin ? 

Alors qu’ils sont en déplacement, en voyage ou que leur médecin traitant est en congés, 46% des Français expliquent se tourner vers des solutions alternatives pour continuer à prendre soin d’eux et à obtenir un avis médical.

Parmi les solutions les plus utilisées durant cette période, 38% se rendent dans une pharmacie sur leur lieu de villégiature, 15% privilégient les urgences (encore plus chez les parents d’enfants en bas-âge / 20%), et 13% surfent sur Internet pour trouver de l’information. La téléconsultation est également une pratique de plus en plus utilisée : 1 Français sur 10, toute génération confondue, déclare privilégier cette solution pour accéder rapidement à un avis médical.

Des jeunes qui restent préocuppés par leur santé

Paradoxalement, les jeunes populations (18-24 ans et 25-34 ans) semblent être les moins insouciantes concernant leur santé cet été. 21% admettent être davantage stressés pendant les vacances et anticiper tous les problèmes qui pourraient leur arriver (+8 points de plus que la moyenne nationale) et 15% profiteront de ce temps estival pour effectuer leur rendez-vous avant la rentrée de septembre (+7 points de plus que la moyenne nationale). Ce sont également eux qui déclarent le plus vouloir prendre soin de leur santé psychologique prochainement : 19% envisagent de consulter un spécialiste de santé mentale (vs 12% chez la population globale), que ce soit en septembre ou durant leurs vacances estivales (13%).

Le Docteur Fanny Jacq, psychiatre, analyse : "les étudiants et les jeunes générations ont été profondément marqués par la crise du Covid-19. Un sentiment d’injustice mêlé à de l’inquiétude est apparu depuis le début de l’année. Même si les levées récentes des restrictions agissent comme un pansement pour cette population, la crise a provoqué des changements majeurs, que ce soit dans le changement de vocation, l’entrée sur le marché de l’emploi, l’isolement social. Ce sont finalement eux qui ont le plus compris que demander un soutien ne doit pas être tabou !"

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