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Réanimation

Arrêts cardiaques : les défibrillateurs automatiques doublent la survie

L’utilisation d’un défibrillateur automatique par toute personne non médecin permet à 28% des personnes en arrêt cardiaque d’arriver vivantes à l’hôpital contre 14% quand il n’y a pas de défibrillateur.

Arrêts cardiaques : les défibrillateurs automatiques doublent la survie   REVELLI-BEAUMONT/SIPA




Depuis le 4 mai 2007, l'utilisation des défibrillateurs automatiques est autorisée pour toute personne non médecin et ces dispositifs ont donc commencé à être mis à la disposition du grand public dans les gares, les mairies, les lycées, les théâtres ... Une étude présentée cette semaine au congrès de la Société française d'anesthésie et de réanimation à Paris et reprise par l'Agence de presse APM confirme l'intérêt de cette diffusion des défibrillateurs dans de plus en plus de lieux publics.


Entre juillet 2011 et décembre 2012, les trois quarts des 6510 arrêts cardiaques recencés par les 91 Samu-Smur participants sont survenus à domicile et moins des deux tiers en présence de la famille. Un massage cardiaque immédiat a été réalisé dans 37,8% des cas, une fois sur deux sur conseil téléphonique des professionnels de secours.


Un défibrillateur automatique était présent dans 4,5% des cas, soit 256 arrêts cardiaques. Il a été utilisé pour les trois quarts de ces arrêts cardiaques, dont 15% sur les conseils des services de secours. Dans la grande majorité des cas, l'utilisateur avait bénéficié d'une formation à l'utilisation de l'appareil. La survie a été significativement augmentée lors de l'utilisation d'un défibrillateur automatique, avec 28% de survie au moment de l'admission à l’hôpital contre 14,3% pour les arrêts cardiaques n'ayant pas bénéficié de l'utilisation d'un tel appareil. Trente jours après l’accident cardiaque, le différentiel était encore plus grand : 12,4% de personnes choquées par un défibrillateur avaient survécu contre 3,7% pour celles qui n’avaient pas de défibrillateurs à proximité. En revanche, il n’y avait pas de différence au niveau des séquelles neurologiques que les survivants aient bénéficié ou non de l'utilisation d'un défibrillateur automatique.


Bien que ces données soient encore partielles et non représentatives de l'ensemble du territoire français, « elles confirment clairement l'intérêt de la diffusion des défibrillateurs automatiques grand public, que ce soit par l'efficacité de la défibrillation précoce permise par leur mise en place ou plus indirectement par la mobilisation du public autour de la réanimation cardio-pulmonaire initiée à l'occasion de cette démarche de santé publique », a conclu Hervé Hubert, responsable du registre RéAC (Régistre électronique des arrêts cardiaques) et auteur de l’étude.

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