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Réanimation et Covid-19 : ce qu’il faudrait (enfin) faire pour gérer une potentielle 4ème vague

Le comité national professionnel d'Anesthésie-Réanimation publie un livre blanc afin de mieux gérer la potentielle quatrième vague de l'épidémie de Covid-19, et plus globalement, faire progresser l’accès aux soins critiques en France. 

Réanimation et Covid-19 : ce qu’il faudrait (enfin) faire pour gérer une potentielle 4ème vague BulentBARIS/iStock




L'ESSENTIEL
  • 14 000 lits de soins critiques sont actuellement disponibles en France (hors spécialités).
  • 12 000 médecins sont aujourd'hui compétents en soins critiques en France, comme 11 000 infirmiers.
  • Aujourd’hui, plus de 80 % des personnes admises en réanimation connaissent une issue favorable, et ce chiffre est en constante augmentation.

Alors que le variant Delta fait craindre une quatrième vague épidémique, les médecins des unités de réanimation formulent 14 propositions pour faire progresser l’accès aux soins critiques en France. "Les représentants universitaires, scientifiques et syndicaux des anesthésistes-réanimateurs réunis au sein du CNP-ARMPO se mobilisent et publient un livre blanc", peut-on lire dans un communiqué de presse.

"Création d’une véritable réserve soignante"

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, de nombreuses voix se sont élevées pour demander une augmentation du nombre de lits en réanimation. Pour beaucoup, leur nombre insuffisant serait à l’origine de tous les maux. Mais la situation est plus nuancée, selon les experts. "C’est en réalité l’élasticité du système qui est l’élément clé de gestion d’une crise sanitaire. Et celle-ci dépend quasi-exclusivement des ressources humaines qui l’animent, en particulier des infirmiers et aides-soignants", explique le Dr Franck Verdonk, vice-président du CNP-ARMPO. 

La première vague de la Covid-19 a montré la capacité du système de soins critiques à s’adapter. Des structures de réanimations "éphémères" ont ainsi été ouvertes pour faire face à la pression épidémique. "Il est aujourd’hui nécessaire d’anticiper avec la création d’une véritable réserve soignante, associant tous les professionnels volontaires et compétents en soins critiques", estime donc le Pr Pierre Albaladejo, président du CNP-ARMPO. 

La pandémie de la Covid-19 a également sensibilisé fortement les Français aux soins critiques. Les informer, les rassurer, les accompagner est aussi une priorité du CNP-ARMPO, qui propose de mettre en place un portail d’information national sur les soins critiques à destination de tous les usagers.

Des propositions concrètes

Le comité formule également les propositions suivantes :

- Créer une compétence spécifique et reconnue d’infirmier de soins critiques et augmenter le nombre d’infirmiers et d’aides-soignants dans les unités de soins critiques.
- Augmenter le nombre de psychologues et de kinésithérapeutes exerçant dans les unités de soins critiques.
- Obtenir un recensement précis et en temps réel du nombre de lits disponibles dans les unités de soins critiques sur l’ensemble du territoire national.
- Renforcer les filières de soins critiques avec une évaluation précise, territoire par territoire, de la demande et des besoins en ressources humaines.
- Disposer dans chaque établissement de santé d’un plan d’extension des soins critiques.
- Organiser un pilotage médicalisé et territorialisé des soins critiques, investi par des professionnels de terrain, et faciliter les coopérations entre les opérateurs publics et privés de soins critiques.
- Mettre le guide de mise en place de réanimations éphémères à disposition de l’ensemble des établissements disposant d’unités de soins critiques.
-Proposer des outils numériques adaptés et interopérables pour l’organisation et la formation de la réserve soignante.
- Créer un portail unique d’accès à la formation pour l’ensemble des professionnels de santé à même d’intervenir en soins critiques, quel que soit leur parcours.
- Créer un plan décennal d’investissement dans la recherche pour les soins critiques.
- Accompagner les services conventionnels dans l’utilisation de scores d’alerte précoce, pour diminuer le recours aux unités de soins critiques.
- Mettre en place des équipes rapides de soins critiques, susceptibles d’intervenir dans les unités conventionnelles.

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