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Covid-19

Actualité de la pandémie : le point sur la 3ème dose et les contaminations des enfants

Dans un avis publié ce mardi, la Haute autorité de santé préconise une troisième dose pour les plus de 65 ans et ceux atteints d’une comorbidité à l’automne. Parallèlement, dans les services hospitaliers, on note la présence d’enfants infectés par le virus de plus en plus nombreux.

Actualité de la pandémie : le point sur la 3ème dose et les contaminations des enfants Wachiwit/iStock




L'ESSENTIEL
  • Pour recevoir la dose de rappel, il faut qu’au moins six mois se soient écoulés depuis la deuxième injection.
  • Ceux qui ont été vaccinés avec le Janssen, une deuxième injection devra être faite à cause du manque de donnée disponible permettant de confirmer l’efficacité à long terme.
  • S'il y a plus d'enfants dans les hôpitaux, cela n'entraîne pour l'instant pas plus de cas graves ou de décès.

Petit à petit, la population éligible à la troisième dose s’étend en France. Après les personnes très âgées et celles souffrant de maladies graves, la Haute autorité de santé (HAS) a ouvert la porte aux personnes de plus de 65 ans et celles souffrant d’une comorbidité dans un avis rendu ce mardi 24 août. Ce rappel vise à booster l’immunité déclinante et la HAS propose de la débuter à l’automne, à la condition qu’au moins six mois se soient écoulés depuis la deuxième injection.

Une baisse d’efficacité des vaccins avec le temps

Cette recommandation devrait être suivie par le gouvernement. Ce lundi, Olivier Véran a affirmé sur le plateau de BFM TV se préparer à l’injection d’une troisième dose de vaccin. Une décision qui suit celles d’autres pays occidentaux. Israël a déjà lancé sa campagne de dose de rappel début juillet, dont les premières données montrent qu’elle permettrait de limiter les infections à 86%. Les États-Unis ont annoncé lancer leur campagne de troisième dose de vaccin à compter du 20 septembre. En Allemagne, dès le 1er septembre, les personnes les plus vulnérables et celles n’ayant pas reçu un vaccin à ARN messager pourront également recevoir une troisième injection.

La HAS fonde son avis sur plusieurs études observationnelles récentes qui font état d'“une baisse de l’efficacité au cours du temps de tous les vaccins, en particulier contre le variant Delta”. Parmi elles, deux recherches ont récemment montré que le Pfizer, de loin le vaccin le plus utilisé en France, voit son efficacité pour empêcher les nouvelles contaminations décliner rapidement au cours du temps, à tel point que contre le variant Delta, le Moderna semble offrir une plus grande protection.

Une dose de rappel ARNm

La troisième dose “procurera très probablement un effet boost sans problème particulier de tolérance”, estime la HAS. Cela se fera sous réserve de “la validation par l’agence européenne du médicament de la possibilité d’administrer une dose de rappel”, précise-t-elle. Cette troisième injection se fera par un vaccin à ARNm, peu importe que le patient ait été vaccinée initialement avec Pfizer, Moderna ou AstraZeneca. Pour simplifier le parcours, la HAS précise que cette dose de rappel pourrait avoir lieu “concomitamment à la vaccination contre la grippe saisonnière dès lors qu’une personne sera éligible aux deux vaccinations.

En conclusion, la HAS estime “probablement nécessaire” d’élargir par la suite la population ciblée par ces injections de rappel. Aucun délai ni calendrier n’a pour l’instant été avancé. En attendant, elle rappelle que “la priorité pour les prochaines semaines est de tout mettre en œuvre afin d’augmenter la couverture vaccinale, en particulier dans la classe d’âge des plus de 80 ans pour laquelle la couverture vaccinale complète est encore insuffisante.

Une nouvelle injection pour ceux qui ont eu le Janssen

La dose de rappel concernera également ceux qui ont reçu une injection du vaccin Janssen. Pour eux aussi, celle-ci devra être faite avec un vaccin à ARN messager. Cela concerne d’abord plus de 800 000 personnes qui ont eu ce vaccin avant la fin juillet avant que soit le tour des 200 000 personnes qui ont reçu du Janssen durant ces quatre dernières semaines. Le ministère de la Santé a déjà annoncé suivre cette recommandation.

Cette décision se base sur le “manque de donnée disponible permettant de confirmer l’efficacité à long terme du schéma de vaccination à une dose du vaccin Janssen contre le variant Delta”, écrit la HAS. Cette dernière juge ainsi “nécessaire de recommander l’administration d’une dose supplémentaire dès à présent aux personnes primo-vaccinées avec le vaccin Janssen”.

Plus d’enfants dans les hôpitaux

En attendant de voir cette dose de rappel s’appliquer, de plus en plus d’enfants remplissent les services hospitaliers, un phénomène nouveau par rapport aux vagues précédentes. La plupart de ces contaminations sont provoquées par des parents non-vaccinés. Ce dimanche 22 août, un septième enfant de moins de 10 ans est décédé de la maladie, selon les statistiques de Santé Publique France. Aux États-Unis, le nombre d'enfants hospitalisés était de 1902 le 14 août dernier, soit le total le plus élevé depuis le début de la pandémie. 

L’absence de vaccin autorisé pour les plus jeunes est l’une des causes mises en avant pour expliquer ce phénomène. L’autre raison est le variant Delta, beaucoup plus transmissible que les souches précédentes. “Compte tenu de cela, vous verrez plus d'enfants susceptibles d'être infectés et une partie d'entre eux nécessitera une hospitalisation”, a souligné l'immunologue américain Anthony Fauci à CNN.

Pas plus de cas graves ou de décès

Bien qu’ils soient plus nombreux à être infectés et donc à être hospitalisés, cela ne veut pas dire qu’il va y avoir plus de cas graves et de décès. “Ce sont des enfants qui ont la covid mais qui vont bien, assure Isabelle Claudet, cheffe de service des Urgences Pédiatriques du CHU de Toulouse, au site actu.fr. On les garde car ils ont de la fièvre et certains d'entre eux tolèrent moins bien la fièvre. Ils mangent moins bien aussi et, à leur âge, cela peut devenir un peu plus compliqué.”

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