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Covid-19

Vaccination des enfants : des stratégies contraires selon les pays

Alors que le comité vaccinal britannique recommande de refuser la vaccination des 12-15 ans, Cuba est devenu le premier pays à vacciner ses enfants dès l’âge de 2 ans. La France, elle, campe pour l’instant sur sa position : seuls les plus de 12 ans sont éligibles.

Vaccination des enfants : des stratégies contraires selon les pays Drazen Zigic/iStock




L'ESSENTIEL
  • À Cuba, la vaccination des enfants est une condition fixée par le gouvernement avant de rouvrir les écoles.
  • Au Royaume-Uni, le comité vaccinal estime que les bénéfices pour la santé d’une vaccination ne surpassent que marginalement les potentiels risques.
  • En France, la vaccination des moins de 12 ans n'est pas à l'ordre du jour.

Jusqu’où doit aller la vaccination des enfants ? À cette question, il existe pour l’instant plusieurs réponses. D’un côté, il y a ceux qui sont pro-vaccination des enfants. À ce titre, l’île cubaine a récemment annoncé ouvrir une campagne nationale de vaccination contre la Covid-19 des enfants et adolescents âgés de 2 à 18 ans. De l’autre côté, il y a ceux qui sont moins favorables. Vendredi dernier, le comité vaccinal britannique a annoncé refuser de recommander les piqûres pour les 12-15 ans, arguant que cela n’est pas nécessaire pour contenir l’épidémie.

Cuba en pionnier, le Royaume-Uni prudent

Confronté à une hausse des cas, Cuba a décidé de franchir le pas et de se lancer dans la vaccination des enfants, une condition fixée par le gouvernement avant de rouvrir les écoles. Cette campagne est menée avec les vaccins développés par l’île, baptisés Abdala et Soberana, et va d’abord concerner les adolescents de 12 ans et plus. À partir du 15 septembre, elle va s’élargir aux 2-11 ans. Le pays souhaite que cette campagne permette de rouvrir les écoles, fermées depuis mars 2020 malgré une brève ouverture en fin d’année dernière. En attendant, les écoliers et étudiants doivent suivre les cours par l'intermédiaire de la télévision. La réouverture est prévue de manière échelonnée entre octobre et novembre.

Au Royaume-Uni, la stratégie est inverse. Là-bas, le comité vaccinal ne juge pas opportun de vacciner les plus jeunes. “Les bénéfices pour la santé d’une vaccination ne surpassent que marginalement les potentiels risques, a indiqué l’organe indépendant dans un communiqué. Cette marge bénéficiaire est considérée comme trop étroite pour que nous recommandions une vaccination massive des 12-15 ans en bonne santé.” Cette recommandation est intervenue alors que l’Agence nationale du médicament et le gouvernement Johnson s’étaient déclarés favorables à l’injection de vaccins pour les enfants à partir de 12 ans. Cette décision se fonde sur un “lien avéré entre les vaccins anti-Covid à ARN messager et les myocardites, justifie le comité. Il s’agit d’une réaction négative extrêmement rare. Mais ses conséquences à moyen et long terme ne sont pas connues, et des études sont en cours.” Le gouvernement n’a pas encore indiqué sa stratégie suite cet avis qui n’est que consultatif mais il a pour habitude de suivre les recommandations du comité.

En France, vacciner les moins de 12 ans n’est pas d’actualité

En France, tous les enfants de plus de 12 ans sont actuellement appelés à se faire vacciner. Pour l’instant, quasiment 66% des 12-17 ont reçu une première dose de vaccin et plus de 51% ont eu les deux injections. Dimanche dernier, Jérôme Salomon, le directeur générale de la santé, a écarté l’hypothèse d’une vaccination des enfants de moins de 12 ans. “On n’en est pas du tout à la vaccination des enfants [de moins de 12 ans], pour plein de raisons : parce qu’il nous manque des données scientifiques, ensuite parce que des études sont en cours donc on va s’adapter à l’évolution des connaissances scientifiques”, a-t-il plaidé sur BFM-TV. Des propos qui corroborent ceux du ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui a assuré à la fin août que cette vaccination des plus jeunes n’était “pas d’actualité”.

La question de la vaccination des enfants se pose de plus en plus alors qu’il s’agit de la population la plus exposée au virus. Dans ses dernières modélisations, l’institut Pasteur a souligné que les enfants et les adolescents représentent une contamination sur trois alors qu’ils constituent 22% de la population française. “La situation des enfants est particulièrement préoccupante, poursuit l’étude. La faible couverture vaccinale chez les enfants les expose à des fermetures de classe, avec un impact délétère sur leur éducation et leur santé mentale.” La dernière semaine d’août, un peu plus de 10 100 cas ont été diagnostiqués chez les 0-9 ans, et un peu plus de 20 100 cas chez les 10-19 ans, contre respectivement 800 et 3 100 il y a un an à la même période.

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