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Jeux vidéo, réseaux sociaux

Écrans : parfois, ils peuvent être bénéfique pour les enfants

Les écrans ne sont pas forcément mauvais pour les enfants… D’autres facteurs expliqueraient les effets néfastes qu’on leur attribue généralement. Et, sur certains points, ils pourraient même être bénéfiques.

Écrans : parfois, ils peuvent être bénéfique pour les enfants Nastco/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les enfants qui passent plus de temps devant des écrans n’ont quasiment pas plus de risques d'avoir des troubles de l'attention, des troubles du sommeil ou des notes inférieures.
  • Ils ne sont pas plus susceptibles non plus de de souffrir de dépression ou d'anxiété.

Environ 15h, c’est le temps que les 13-19 ans passaient sur Internet par semaine en 2017, selon une enquête Ipsos intitulée Junior’s connect. Et, selon le rapport Jeunes et addictions réalisé par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies et publié en décembre 2016, un jeune de 15 ans passerait plus de huit heures par jour devant les écrans de télévision et des consoles de jeux. Certains fustigent cette surexposition, car elle pourrait avoir des conséquences néfastes sur la santé des jeunes. Pourtant, selon une étude publiée dans la revue PLOS ONE, les enfants qui passent plus de temps devant des écrans ne sont que légèrement plus susceptibles d'avoir des troubles de l'attention, des troubles du sommeil ou des notes inférieures et n’ont pas plus de risques de souffrir de dépression ou d'anxiété. Cette étude remet donc en cause la nocivité des écrans et ce, d’autant plus que les chercheurs ont aussi observé un réseaux amical proche plus important chez les enfants qui passaient plus de temps devant les écrans.

Jeux vidéos pour les garçons, réseaux sociaux pour les filles 

D’après nos résultats, il faut être attentifs aux écrans mais le temps passé devant n'est pas forcément nocif pour notre jeunesse”, explique Katie Paulich, l’une des auteurs de l’étude. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de 11 800 enfants, âgés de 9 à 10 ans. Parmi les informations récoltées, il y avait le temps passé devant un écran, les notes à l’école, les problèmes de comportement et les évaluations de la santé mentale des enfants. Ainsi, en moyenne, les garçons passaient environ 45 minutes de plus par jour avec des écrans que les filles, atteignant quotidiennement près de cinq heures le week-end et quatre heures en semaine. D’autre part, en fonction du sexe, l’usage des écrans n’était pas le même : deux fois plus de temps devant les jeux vidéos pour les garçons tandis que les filles étaient davantage connectées aux réseaux sociaux. 

D’autres facteurs sont bien plus mauvais que les écrans

Les scientifiques ont confirmé les résultats de précédentes études : les enfants qui passaient plus de temps devant des écrans avaient tendance à moins bien dormir, à avoir de moins bonnes notes et des troubles du comportement. Mais, par rapport à d'autres facteurs, l'influence du temps passé devant un écran était infime. Le statut socio-économique d'un enfant était, par exemple, bien plus déterminant : son impact jouait 2,5 fois plus sur les troubles du comportement. Enfin, de tous les facteurs évalués par les chercheurs, le temps passé devant un écran n’expliquait qu'environ 2 % des conséquences néfastes habituellement attribuées aux écrans.

Un certain nombre d'articles ces dernières années ont suggéré que le temps passé devant un écran pouvait être nocif pour les enfants, mais certaines critiques à ces travaux suggèrent que ces effets négatifs ont été surestimés, explique John Hewitt, l’un des auteurs. En utilisant ce vaste ensemble de données, nous avons constaté que oui, il existe des relations entre le temps passé devant un écran et des conséquences négatives (chez les enfants), mais elles ne sont ni grandes ni désastreuses.”

“Je conseillerais aux parents de ne pas trop s'inquiéter”

En effet, les scientifiques ont trouvé des associations entre le temps passé devant un écran et certains problèmes de santé mentale ou de comportement, mais, pour eux, cela ne signifie pas qu’ils sont imputables aux écrans. Selon eux, la relation de causalité pourrait même être inversée. Par exemple, les parents d'enfants qui ont tendance à agir de manière agressive ou à manquer d'attention seraient plus susceptibles de les mettre devant un jeu vidéo pour passer le temps.

Je conseillerais aux parents de ne pas trop s'inquiéter si leurs enfants passent quelques heures par jour sur leurs appareils”, assure John Hewitt. Une conclusion rassurante après des mois de confinement… Et beaucoup de temps passé devant les écrans.

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