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Cancer du colon : l’hérédité ne concerne pas que les proches au premier degré

Lorsqu’une personne est diagnostiquée d’un cancer du colon, ses petits-enfants, ses cousins, ses oncles et tantes sont aussi exposés à un risque plus élevé. 

Cancer du colon : l’hérédité ne concerne pas que les proches au premier degré  peterschreiber.media/istock




L'ESSENTIEL
  • Chaque année, environ 44 000 nouveaux cas de cancer colorectal sont diagnostiqués.
  • Parmi les personnes atteintes, neuf sur dix ont plus de 50 ans.

La génétique peut avoir un impact sur le risque de développer un cancer. Certains se transmettent de manière héréditaire. C’est le cas du cancer du côlon : il existe une prédisposition génétique à ce cancer. Jusqu’ici les scientifiques considéraient que seulement les enfants, les parents et les frères et sœurs d’une personne ayant eu cette maladie étaient à risque. Selon une étude de l’université de Buffalo, parue dans Cancer Epidemiology, les personnes se situant au deuxième et au troisième degré le sont également. Il s’agit des oncles et tantes, des grands-parents, des petits-enfants, des neveux et nièces, mais aussi des arrières-grands-parents et des cousins, qui représentent eux le troisième degré. 

Des risques plus élevés pour les proches

Pour mener cette étude, les auteurs ont rassemblé les données concernant plus de 1 500 cas de cancer colorectal précoce, c'est-à-dire avant 50 ans, enregistrés dans l’Utah, aux États-Unis. Selon leurs résultats, les proches au premier degré d'une personne diagnostiquée avec un cancer colorectal précoce sont six fois plus susceptibles d'être diagnostiqués avec un cancer colorectal avant l'âge de 50 ans, en comparaison au reste de la population. Pour les proches au deuxième degré, le risque est trois fois plus élevé et pour ceux au troisième degré, il est 1,56 fois plus important. 

Ces travaux ont également démontré que les individus courent un risque 2,6 fois plus élevé de cancer colorectal à tout âge s'ils ont un proche au premier degré atteint d'un cancer du côlon à un stade précoce. Le risque est 1,96 et 1,3 fois plus élevé pour les parents au deuxième et au troisième degré, respectivement. En outre, le risque pour tous les degrés de parenté de cancer du côlon à début précoce est plus élevé que le risque de cancer du côlon à tout âge.

Un dépistage plus large ? 

"Ce travail est important étant donné les taux croissants de cancer colorectal à apparition précoce", souligne l’autrice principale de cette étude, Heather Ochs-Balcom, professeure agrégée d’épidémiologie. Le dépistage précoce par coloscopie est souvent recommandé pour les proches au premier degré d'une personne diagnostiquée d’un cancer colorectal précoce. Suite à ces résultats, les auteurs de l'étude suggèrent que le dépistage précoce pourrait également être bénéfique pour les proches au deuxième et au troisième degré. Ils ajoutent qu’il est important que ces personnes puissent échanger à ce sujet avec leur médecin, notamment en cas de discussion sur le dépistage du cancer du côlon. 

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