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Bronchiolites, gastro-entérites : comment mieux protéger les bébés des virus de l’hiver

Des pédiatres émettent plusieurs recommandations pour mieux prendre en charge les virus de l’hiver chez les tout-petits.

Bronchiolites, gastro-entérites : comment mieux protéger les bébés des virus de l’hiver Mikumi / istock.




L'ESSENTIEL
  • La bronchiolite débute généralement par un simple rhume, avec une légère fièvre. Petit à petit, une toux sèche apparaît, puis survient une gêne respiratoire qui se traduit par un souffle rapide et sifflant. 
  • Chez les bébés, la gastro se manifeste par des diarrhées, une augmentation de la fréquence des selles, des vomissements, des nausées, une perte d’appétit, des maux de ventre, de la fièvre et de la fatigue. 

"Protégeons nos bébés des virus habituels comme on a su protéger nos ainés d’un virus exceptionnel". Dans un communiqué de presse, l’AFPA (Association Française de Pédiatrie) et le SNPF (Syndicat National des Pédiatres Français) lancent un appel aux pouvoirs publics.

"Nous sommes en octobre et les épidémies des viroses hivernales atteignent déjà les niveaux observés mi-décembre lors des années de forte circulation virale", alertent les profesionnels de santé. "Les capacités hospitalières pédiatriques atteignent la côte d’alerte et les cabinets des pédiatres libéraux arrivent à saturation", ajoutent-ils.

Virus Respiratoire syncitial et Rotavirus

Il s’agit essentiellement de bronchiolites dues au Virus Respiratoire syncitial (VRS). Le risque pour les nourrissons est une détresse respiratoire avec un besoin d’oxygénation nécessitant une hospitalisation en service de pédiatrie, parfois même en réanimation. En France, le VRS est à l’origine chaque année de 30 000 hospitalisations pour les enfants âgés de moins d’un an et d’une vingtaine de décès.

Il s’agit également de viroses digestives, en particulier à Rotavirus. Les gastroentérites peuvent entraîner des déshydratations qui vont nécessiter de perfuser l’enfant à l’hôpital. Chaque année, 14 000 enfants de moins de 3 ans sont hospitalisés pour gastroentérite et une dizaine de décès sont à déplorer. A ces pathologies parfois sévères vont bientôt s’ajouter toutes les autres pathologies de l’hiver, surtout pour les jeunes enfants en collectivité.

"Les pédiatres et les médecins généralistes formés à la pathologie des petits nourrissons tentent de gérer le mieux possible ces pathologies en ambulatoire et n’hospitalisent que les enfants qui le justifient. Mais leur nombre actuel est beaucoup trop faible pour pouvoir assurer ces missions quand les pathologies sont épidémiques", alertent les deux organisations.

4 recommandations des pédiatres

C’est pourquoi l’AFPA et le SNPF attirent l’attention des pouvoirs publics sur les points suivants :

- Le nombre de pédiatres formés doit être impérativement augmenté.

- L’effort consenti par les pédiatres pour faire face au surcroit de travail et à la nécessaire réorganisation de leurs consultations lors de ces périodes épidémiques doit être reconnu et valorisé.

- La recommandation du vaccin contre les gastro-entérites à Rotavirus permettrait de mieux protéger les nourrissons et d’éviter beaucoup d’hospitalisations.

- Un congé de maternité plus long si la mère le souhaite (comme dans la plupart des pays européens) permettrait de protéger les bébés en évitant de les exposer aux différentes infections contre lesquelles ils auront du mal à se défendre. "Avec les confinements successifs et les mesures barrières, on a pu observer une chute spectaculaire des viroses hivernales et des hospitalisations, montrant bien que les petits nourrissons moins exposés sont nettement moins malades", soulignent les experts. "La France doit faire évoluer son système de soins pédiatriques pour une meilleure prise en charge des enfants", concluent-ils.

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