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QUESTION D'ACTU

Santé mentale

Réseaux sociaux : sont-ils dangereux pour la santé des plus jeunes ?

Qu’il s’agisse d’Instagram ou des réseaux sociaux en général, leur utilisation doit rester modérée pour les enfants comme pour les adolescents… Leurs effet sur la santé mentale seraient plus néfastes que les jeux vidéo.

Réseaux sociaux : sont-ils dangereux pour la santé des plus jeunes ? diego_cervo/istock




L'ESSENTIEL
  • C’est la consommation de plusieurs médias en même temps qui serait néfaste pour les enfants et non pas la simple utilisation des écrans.
  • Cela reste néanmoins une activité sédentaire qu’il ne faut pas pratiquer trop longtemps.

Ce jeudi 18 novembre, plusieurs États américains ont annoncé avoir ouvert une enquête commune… La cible ? Meta, la maison-mère d’Instagram. Elle est accusée d’avoir autorisé les enfants et les adolescents à utiliser son réseau social tout en sachant très bien que son utilisation pouvait avoir des effets néfastes sur leur santé mentale et physique. Ces doutes font suite aux documents révélés par Frances Haugen, ex-employée de Facebook - qui appartient aussi à Méta. Elle a permis de rendre public les recherches commandées par l’entreprise sur son réseau social Instagram pour en déterminer les effets sur les adolescents. Parmi les résultats : 32% des adolescentes interrogées estimaient que l'utilisation d'Instagram leur avait donné une image plus négative de leur corps lorsqu'elles n'en étaient déjà pas satisfaites. Et la société de Mark Zuckerberg le savait donc très bien.

Une enquête pour évaluer la mise en danger des enfants 

Le but de l'enquête lancée par ces procureurs généraux est de déterminer si Meta a enfreint ou pas les lois sur la protection des consommateurs et mis le public en danger. Dans le détail, ce sont toutes les pratiques d’Instagram qui font être épluchées au peigne fin par la justice et, notamment, la façon dont l’entreprise pourrait interagir avec les jeunes utilisateurs pour les pousser à consommer. 

Entre 8 heures et 14 minutes par jour devant un écran

Selon une étude publiée dans la revue Plos One, les jeunes de 12 ans interrogés passaient entre huit heures et quatorze minutes par jour sur des appareils numériques contre la moitié pour les enfants de huit ans. Pour parvenir à ce résultat, 118 jeunes âgés de 8 à 12 ans ont dû remplir un questionnaire visant à évaluer leur utilisation des différents médias pendant la journée. Observations des chercheurs : consulter plusieurs médias en simultanée pouvait impacter le sommeil et engendrer des problèmes de comportement. En revanche, ceux qui n’utilisaient les écrans que pour les jeux vidéos n’avaient pas ces effets néfastes et avaient même une santé mentale bien plus épanouie. C’est donc bien l’aspect multitâche des médias qui pose problème pour les enfants. 

La version d’Instagram pour les moins de 13 ans abandonnée

En mai dernier, les procureurs généraux de 44 États américains interpellaient Mark Zuckerberg, le patron de Meta,  pour qu’il abandonne son projet de créer une version d’Instagram pour les moins de 13 ans. Les magistrats invoquaient un lien entre l’utilisation des réseaux sociaux et une plus forte détresse psychologique chez les jeunes, incluant des risques de suicides. Quelques mois plus tard, le patron de Facebook mettait ce projet en pause. 

Les troubles du comportement, davantage dus au statut social qu’aux écrans

Pourtant, en septembre dernier, une autre étude publiée dans la revue PLOS ONE revalorisait la réputation des écrans chez les plus jeunes. En effet, ces travaux estimaient que les enfants qui passaient plus de temps devant des écrans n’étaient que légèrement plus susceptibles d'avoir des troubles de l'attention, du sommeil ou des notes inférieures. De plus, les risques qu’ils souffrent de dépression ou d'anxiété n’étaient pas plus importants. Avec ces conclusions, les scientifiques remettaient donc en cause la supposée nocivité des écrans. Et ce d’autant plus qu’ils ont aussi observé un réseaux amical proche plus important chez les enfants qui passaient plus de temps devant les écrans. Pour eux, d’autres phénomènes étaient bien plus nocifs pour les plus jeunes comme le statut socio-économique dont l’impact jouait 2,5 fois plus sur les troubles du comportement. Quoi qu’il en soit, le mieux est de cadrer l’utilisation des nouvelles technologies pour les enfants et les adolescents afin de les protéger de leurs effets néfastes.

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