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Sommeil

Somnambulisme : et si c'était lié à un trop-plein de détente ?

Les somnambules seraient-ils trop détendus ? C'est en tout cas l'hypothèse avancée par une récente recherche visant à en savoir plus sur cet étrange trouble du sommeil qui touche près de 5% des adultes. 

Somnambulisme : et si c'était lié à un trop-plein de détente ? Piyapong Thongcharoen




L'ESSENTIEL
  • Les résultats ont démontré une baisse de la fréquence cardiaque, qui semble liée au système "repos et digestion".
  • Les somnambules semblaient également avoir une réaction de lutte ou de fuite plus faible lorsqu'ils dormaient, ce qui pourrait correspondre à une détente importante du corps.

Le somnambulisme désigne la phase de sommeil pendant laquelle une personne va dormir tout en étant susceptible de se lever et de se déplacer d'une pièce à l'autre. Considéré comme un trouble du sommeil, le somnambulisme affecterait 4 à 5% des adultes. Il peut s'avérer dangereux pour la personne endormie, qui risque de se blesser, mais aussi pour son entourage (par exemple en cas de réaction violente et incontrôlée). Les causes de cet étrange phénomène restent peu connues.

Une nouvelle étude publiée dans la revue Frontiers in Neurology suggère toutefois que le somnambulisme pourrait avoir un rapport étroit avec la réaction de "lutte ou de fuite" d'une personne. Plus précisément, les personnes qui présentent des capacités élevées à se relaxer seraient également plus enclines à se déplacer pendant qu'elles dorment. 

La recherche a été réalisée à l'hôpital du Sacré-Cœur (Montréal, Canada) auprès de 14 somnambules (âgés de 18 ans et plus), ainsi que d'un groupe contrôle composé de 14 participants non-somnambules. L'objectif était d'observer dans quelle mesure la réaction de lutte ou de fuite affecte le stade profond du sommeil. La réaction dite "de lutte" ou "de fuite" correspond à un mécanisme du cerveau qui s'enclenche pour résister au stress et qui entraîne une libération de cortisol dans le corps.

Une réaction au stress moins puissante pendant le sommeil

Pour évaluer l'impact de cette réaction sur la qualité de sommeil, les scientifiques à l'origine des travaux se sont basés sur la fréquence cardiaque des patients inclus dans l'étude. Tous les participants ont dû rester éveillés pendant 25 heures avant de pouvoir se reposer sous la surveillance des chercheurs. Tout au long de la phase de repos, les chercheurs ont observé le sommeil les participants, au moyen d'une caméra vidéo et de jauges du rythme cardiaque.

Les résultats ont démontré une baisse de la fréquence cardiaque, qui semble liée au système "repos et digestion". Les somnambules semblaient également avoir une réaction de lutte ou de fuite plus faible lorsqu'ils dormaient, ce qui pourrait correspondre à une détente importante du corps. Autrement dit, le fait d'être sujet au somnambulisme pourrait s'expliquer par le fait d'être plus "relax" que la moyenne. 

"Bien que nos résultats indiquent la présence d'un système nerveux autonome altéré pendant le sommeil profond des somnambules, il reste à déterminer si et comment cette activité atypique est impliquée dans l'apparition d'épisodes de somnambulisme réels", précisent toutefois les auteurs de l'étude

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