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Neurologie

Déclin cognitif : les séances de prévention feraient leurs preuves chez les personnes à risque

Pour prévenir la démence chez les personnes à risque, il faudrait faire entre douze à quatorze séances de traitement. Au-delà, elles n’ont plus d’effets sur les patients. 

Déclin cognitif : les séances de prévention feraient leurs preuves chez les personnes à risque PIKSEL/istock




L'ESSENTIEL
  • ​​La démence touche entre 6 et 8 % des plus de 65 ans en France.
  • 1,2 millions de personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer en France

Près de 10 millions de nouveaux cas de démence sont rapportés chaque année dans le monde, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Celle-ci peut être définie comme un état d’affaiblissement intellectuel global et progressif. Les processus démentiels regroupent des affections diverses mais la plus fréquente et plus connue est la maladie d’Alzheimer. Toutes les pathologies liées à la démence se manifestent généralement par des troubles de la mémoire, du langage, de reconnaissance des objets ou des gestes usuels, du comportement et du jugement ainsi que la désorientation dans l’espace et le temps. Mais ce problème de santé publique majeur, évidemment lié à l’âge, pourrait évité selon une nouvelle étude publiée dans la revue Alzheimer's & Dementia : The Journal of the Alzheimer's Association

"Définir un nombre optimal de séances de traitement est crucial" 

Lors de leurs travaux, les chercheurs ont réussi à déterminer le nombre de séances de traitement préventif nécessaires pour éviter que la démence se développe chez les personnes à risque. Ils fixent le chiffre entre 12 et 14 séances maximum car, au-delà, elles n’offrent plus de bénéfices supplémentaires. "Définir un nombre optimal est crucial, explique Sylvie Belleville, autrice principale de l’étude. En effet, proposer trop peu de séances ne produira pas d'effets d'amélioration notables, mais trop de séances est également néfaste car ces interventions sont coûteuses. Elles le sont à la fois pour l'individu qui suit les traitements, en termes de temps et d'implication, et pour l’établissement qui propose ces traitements”.

Différencier l’impact du traitement en fonction des patients

Durant leur travaux, les scientifiques ont étudié l’impact de la prise en charge du déclin cognitif chez 749 patients. Celle-ci comprenaient des séances stimulation cognitive pour améliorer ou maintenir les capacités physiques et cognitives mais aussi, en parallèle, des conseils diététiques et de l’activité physique. Tous les participants ont été suivis pendant trois ans. Ainsi, les scientifiques ont différencier l’amélioration que cette prise en charge procuraient aux patients en fonction de leur âge, de leur sexe, de leur niveau d'éducation et de leurs condition cognitive et physique au moment du traitement. 

Les personnes avec un faible niveau d’éducation ont besoin de plus de séances

Résultat : seules 12 à 14 séances de traitement maximum étaient nécessaires pour prévenir la démence chez les patients à risque. Néanmoins, les auteurs nuancent cette conclusion. Ils ont observé que les personnes avec un plus faible niveau d'éducation ou celles ayant des facteurs de risque plus élevés en ont dû en suivre davantage pour obtenir des résultats satisfaisants. Les scientifiques concluent donc que, comme pour tous les traitements, celui de la démence doit être personnalisé mais qu’il ne faut pas en faire trop, sous peine d’épuiser les patients sans améliorer leurs résultats cliniques.

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