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​​Obésité : un nouveau traitement permet aussi de prévenir les pathologies cardiaques

Aider à maigrir et prévenir le développement de maladies cardiaques en même temps : telle est la promesse d’un nouveau traitement, actuellement en phase d’essai clinique. 

​​Obésité : un nouveau traitement permet aussi de prévenir les pathologies cardiaques peakSTOCK/istock




L'ESSENTIEL
  • Selon l'Organisation mondiale de la santé, 1,9 milliard d'adultes dans le monde étaient en surpoids en 2016 et 650 millions étaient classés comme obèses.
  • Aux États-Unis, un décès sur quatre est dû à une maladie cardiaque

En France, plus de 8 millions de personnes adultes sont obèses, soit 17 % de la population selon le ministère des Solidarités et de la Santé. L’obésité constitue un facteur de risque majeur pour plusieurs pathologies telles que des maladies cardiaques et cardiovasculaires ou encore le diabète de type 2. Ainsi, les médecins recommandent toujours à ces patients de maigrir. Régimes, activité physique, pause d’un anneau gastrique : il y a différentes méthodes pour y arriver… Et une équipe de chercheurs pourrait en avoir trouvé une nouvelle :  un médicament anti-obésité qui agirait aussi sur les maladies cardiaques en améliorant la résistance à l’insuline des patients. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Steroids.

"L'obésité, un problème qui concerne beaucoup de familles à travers le monde"

Il s’agit plus précisément d’un inhibiteur, c’est-à-dire un médicament qui bloque l’action d’une enzyme - appelée P450 8B1 - liée à l'obésité. "En grandissant, je rêvais d'aider les membres de ma famille, qui souffraient d'obésité, de maladies cardiaques et d'autres problèmes de santé, explique Francis Yoshimoto, l’un des chercheurs. Ce rêve est en train de devenir réalité, car nous avons développé une petite molécule qui peut être utilisée pour lutter contre l'obésité, un problème qui concerne beaucoup de familles à travers le monde".

Un traitement moins contraignant que le sport

"L'adhésion à l'exercice est assez faible et la prévalence de l'obésité ne cesse d'augmenter”, souligne Eunhee Chung, l’un des auteurs. Cette équipe a donc souhaité développer une solution moins contraignante pour les personnes souffrant d’obésité. Pour cela, ils ont mené leur expérience sur des souris. Ils ont d’abord observé que les souris qui n’avaient pas l’enzyme P450 8B1 étaient résistantes à la prise de poids et avaient une plus grande tolérance au glucose, même si elles étaient nourries avec un régime riche en graisses. Ainsi, ils se sont dit que bloquer l’action de P450 8B1 pourrait être une solution pour traiter les troubles métaboliques associés à l'obésité. Ils ont donné leur médicament anti-obésité à des souris pendant sept jours tout en continuant de leur donner une nourriture riche en graisses et en sucre. Résultat : le niveau de glucose dans le sang des rongeurs a diminué et ils n’ont pas pris de poids.

Traiter la résistance à l’insuline

Les chercheurs en ont conclu que leur nouveau médicament pourrait traiter la résistance à l'insuline associée à l'obésité. Celle-ci peut être définie comme une situation où les cellules - hépatiques, musculaires et adipeuses - sont moins sensibles à l’insuline. Ainsi, il y a moins de glucose qui entre dans ces cellules et celui-ci reste dans le sang. En réponse, les cellules du pancréas sur-produisent de l’insuline, ce qui fatigue l’organe qui s’épuise et finit par ne plus produire assez d’insuline. En conséquence, le taux de glucose dans le sang explose car il n’est plus régulé. "Ces résultats montrent comment nos recherches en chimie de synthèse peuvent contribuer de manière significative au bien-être de la société en traitant l'obésité et les maladies cardiaques", conclut Francis Yoshimoto.

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