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Justice

Le laboratoire pharmaceutique Sanofi condamné dans le dossier de la Dépakine

Le laboratoire Sanofi vient d’être condamné par le tribunal de Nanterre à indemniser une famille dont la fille, exposée in utero à la Dépakine, est née avec des malformations. 

Le laboratoire pharmaceutique Sanofi condamné dans le dossier de la Dépakine artisteer/istock




L'ESSENTIEL
  • À cause du valproate de sodium, le principe actif de la Dépakine, entre 15 000 et 30 000 enfants seraient aujourd’hui handicapés.
  • Ce jeudi 19 mai, quatre autres affaires d’enfants nés avec des effets secondaires de la Dépakine seront jugées par le tribunal.

450 000 euros : c’est la somme que doit verser Sanofi à une famille victime de la Dépakine. C’est la première fois que le laboratoire pharmaceutique est condamné par le tribunal de Nanterre dans ce dossier judiciaire.

Des effets secondaires 

La Dépakine est un médicament produit par Sanofi. Celui-ci est prescrit aux patients épileptiques et bipolaires. Actuellement, il est contre-indiqué pour les femmes enceintes et celles en âge de procréer. Mais cela n’a pas toujours été le cas. 

Depuis 2006, date de l’inscription de ces contre-indications dans la notice du médicament, il a été reconnu que la Dépakine pouvait avoir des effets secondaires néfastes sur les futurs enfants lorsqu’ils y étaient exposés in utero. Cela augmente notamment le risque de malformations physiques, comme des anomalies cardiovasculaires, et de troubles neuro-développementaux, à l’instar de troubles du spectre de l’autisme ou d’un retard de langage. 

Des malformations et des retards de développement

L’histoire de la famille qui vient d’obtenir gain de cause devant la justice remonte à 2005. À cette époque, bien qu’enceinte, la future maman continue de prendre de la Dépakine pour traiter ses crises d’épilepsie. Ainsi, in utero, sa fille a été exposée au valproate de sodium, le principe actif de la Dépakine. Lorsqu’elle est née puis durant son enfance, elle avait des malformations, des retards de développement psychomoteurs et d’acquisitions globales. Des effets secondaires qui seraient liés à la prise de la Dépakine durant la grossesse de la maman.

En 2014, la famille a donc décidé de poursuivre en justice le laboratoire. Le motif est le suivant : Sanofi aurait caché au public ces effets indésirables alors que le géant pharmaceutique les connaissait. Le tribunal de Nanterre a donc donné raison à cette accusation en condamnant le laboratoire. En effet, le tribunal de Nanterre a estimé que Sanofi connaissait les risques neuro-développementaux liés à la prise de la Dépakine lors d’une grossesse depuis 2003… Ainsi, selon le tribunal de Nanterre, le laboratoire aurait dû le mentionner, à l’époque, dans la notice du médicament. Hors, ce n’est qu’en 2006 qu’il a été ajouté à la liste des contre-indication.

À la suite de cette première décision judiciaire, Sanofi a annoncé faire appel. Dans les prochains mois, plusieurs dossiers sur le sujet de la Dépakine doivent être jugés par le tribunal de Nanterre. 

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