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QUESTION D'ACTU

Etude de la Société d’Athérosclérose Européenne

Excès de cholestérol : 1% des formes familiales diagnostiquées

En France, un cas d’hypercholestérolémie familiale sur cent est identifié. Une étude européenne montre que seuls les Pays-Bas et la Norvège ne sous-diagnostiquent pas cette maladie.

Excès de cholestérol : 1% des formes familiales diagnostiquées SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA




Un taux élevé de cholestérol dans le sang entraîne des maladies cardiovasculaires prématurées, surtout lorsque l’hypercholestérolémie est héréditaire. Pourtant, selon une étude de la Société d’Athérosclérose Européenne (SAE), une majorité des pays identifie moins de 10% des cas d’hypercholestérolémie familiale. Les résultats, parus ce 21 octobre dans l’European Heart Journal, révèlent que cette maladie est souvent négligée et non traitée.

 

Nombre de cas sous-estimé

L’hypercholestérolémie est la maladie héréditaire la plus fréquente, avec 1 cas sur 200 à 500 personnes. Dans le monde, on estime que 14 à 34 millions de personnes en souffrent. En France, l'estimation est de 130 900 malades. Et le nombre de patients diagnostiqués ne dépasse pas 1% de la population concernée.

 

 

« Dans la plupart des pays, le nombre de personnes souffrant d’hypercholestérolémie familiale est inconnu, » déplore l’auteur principal du rapport, Børge Nordestgaard. « Cela signifie que cet état de santé reste ignoré jusqu’à ce que la personne développe une maladie cardiovasculaire ou meure trop jeune de façon soudaine. »

Hypercholestérolémie familiale

Un examen sanguin suffit

« Il est surprenant et triste de voir que même des pays riches aux systèmes de santé très développés échouent à aider ces personnes, » s’étonne John Chapman, co-auteur de l’étude et praticien à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. En effet, l’hypercholestérolémie est facile à diagnostiquer et à traiter. Une analyse sanguine suffit pour évaluer le taux de cholestérol dans le sang.

 

Côté traitement, le bilan n’est pas meilleur. Peu de malades reçoivent un traitement approprié. Ce n’est pas faute de disponibilité ou à cause du prix. « Les statines, qui sont un traitement sûr et peu cher, peuvent abaisser les niveaux de cholestérol. Chez les personnes exposées à un risque élevé de développer une maladie cardiaque sérieuse, les quelques effets indésirables sont négligeables, » selon Børge Nordestgaard. Les chiffres confirment cette affirmation. Sur une durée de dix ans, 90% des patients traités avec des statines vivent sans accident cardio-vasculaire. En l’absence de statines, moins d’un malade sur trois ne connaît pas d’accident.

 


 

L’exemple norvégien

Le rapport apporte une solution possible. Il demande un effort national, avec l’instauration de services appropriés dans tous les grands hôpitaux. Deux pays servent d’exemple, selon les auteurs du rapport : la Norvège et les Pays-Bas. La majorité des personnes souffrant d’hypercholestérolémie familiale sont diagnostiquées et reçoivent un traitement à base de statines. En Norvège, 43% des malades sont identifiés. Aux Pays-Bas, c’est 71% d’entre eux.


Dans son livre, La vérité sur le cholestérol, le Pr Philippe Even affirme lui que les statines sont inefficaces dans 98% des cas. Mais, en pleine polémique, il reconnaissait début octobre une possible efficacité du médicament chez les personnes souffrant d’hypercholestérolémie familiale, tout en demandant des preuves tangibles. 

 

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