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QUESTION D'ACTU

Face au projet de vente en grandes surfaces

Médicaments sans ordonnance : pourquoi Marisol Touraine défend les pharmaciens

L'Autorité de la concurrence a rendu un nouvel avis favorable à la vente en grandes surfaces des médicaments sans ordonnance. Mais la ministre de la Santé a réaffirmé son attachement au monopole officinal.

Médicaments sans ordonnance : pourquoi Marisol Touraine défend les pharmaciens Hussein Malla/AP/SIPA




Ce jeudi, l'Autorité de la concurrence a rendu un nouvel avis favorable à la vente de médicaments sans ordonnance en grandes surfaces. Le but de cette préconisation, faire baisser le prix des médicaments et donc réduire la facture pour les Français. Et pour cette instance, la concurrence donnera plus de transparence à uns sytème de prix et de mage jugés opaques.
Mais cette prise de position a fait de nouveau bondir les pharmaciens.

Il est vrai que le marché de l'automédication attire les convoitises. Il représentait plus de 2 milliards d'euros en 2012 avec une progression notable de 3,2 % dans un secteur particulièrement chahuté.
D'après les projections des économistes, le potentiel d'expansion de ce marché est encore grand ! Selon l'Observatoire Afipa "pour une automédication responsable", la part du marché en volume de l'automédication en France reste inférieure à la moyenne des autres pays européens (15,3 % en France contre 23,3 % en Europe). La dépense moyenne annuelle en produits d'automédication par habitant s'élève à 34,5 euros en France pour une moyenne européenne légèrement supérieure à 39 euros.

Certaines enseignes, comme Leclerc, l'ont bien compris et convoitent, à coup de publicityés choc, ce secteur. 

Dépenses par habitant de l'automédication en 2011

Source : AESGP


Plus de transparence, des prix plus attractifs, cette perspective devrait séduire la ministre de la Santé. Il n'en est rien.  Marisol Touraine a même réaffirmé ce jeudi son attachement au monopole officinal sur les médicaments. Il  permet, dit-elle, « à notre pays de sécuriser leur dispensation et d’agir efficacement contre la contrefaçon, tout en garantissant l’accès de nos concitoyens aux médicaments sur l’ensemble du territoire. » Et cette dernière de poursuivre en indiquant que « leur dispensation nécessite, au bénéfice des patients, notamment âgés, l’exercice d’une mission de conseil, à l’officine comme pour la vente en ligne. »

En laissant ce monopole au pharmacien, la ministre canalise le marché et évite d'ouvrir les vannes de la grande consommation. A l'heure où l'on demande aux Français de modérer leur consommation de médicaments, l'encouragement à l'automédication brouillerait le message général.
C'est justement la ligne de défense de l'Ordre des pharmaciens qui rapppelle le rôle de modérateur des pharmaciens dans la consommation de médicaments.  D'ailleurs, explique l'insitution, la France se situait ainsi en 2011 en huitième position derrière l’Allemagne et la Belgique en termes de dépense de médicaments (médicaments remboursés et non remboursés) 

Par ailleurs, l'Ordre balaye l'accusation selon laquelle les pharmacies seraient forcément plus chères que les parapharmacies et les grandes et moyennes surfaces. Sur les six marchés comparés, les GMS (grandes et moyennes surfaces), pratiquent par exemple les prix les plus élevés sur les préservatifs, les laits infantiles et les lingettes bébé. » « Une démonstration aussi simple que vraie », explique Alain Delgutte, président de la section A de l'Ordre des Pharmaciens, contacté par pourquoidocteur.  

Ecoutez Alain Delgutte, président de la section A de l'Ordre des Pharmaciens : « Quand on regarde l'exemple italien on s'aperçoit que l'on partait de très très haut. Et que là-bas, le prix des médicaments était vraiment excessivement chers...»




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