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Vaccin contre la gastro : le prix, unique obstacle à sa recommandation

Alors que le Haut comité de santé publique vient de préconiser la vaccination des nourrissons de moins de 6 mois contre les rotavirus, le prix demeure un dernier obstacle.

Vaccin contre la gastro : le prix, unique obstacle à sa recommandation DURAND FLORENCE/SIPA




Dans un avis publié la semaine dernière, le Haut comité de santé publique (HCSP) a décidé de recommander le vaccin anti-rotavirus pour les enfants de moins de six mois. A une condition : que les laboratoires pharmaceutiques baissent les prix des deux vaccins actuellement disponibles.

Pour le moment en France, les deux doses nécessaires de Rotarix ( à 2 et 3 mois) sont commercialisées aux alentours de 180 euros et les trois doses de Rotateq (à 2, 3 et 4 mois) coûtent plus de 230 euros. Un prix que le HCSP juge bien trop élevé. Le coût (et sa baisse) va être déterminé par plusieurs facteurs : tout d’abord, le comité de transparence qui dépend de la Haute autorité de Santé va déterminer le niveau de service médical rendu pour ces vaccins, ce qui fixera les conditions de la prise en charge par la Sécurité Sociale. Par la suite, des négociations se tiendront entre les laboratoires pharmaceutiques et les autorités. La France semble à la traîne sur ce dossier puisque d’autres pays européens ont déjà obtenu des tarifs permettant de rendre cette vaccination coût-efficace.

1 à 6 cas pour 100 000 enfants

Si le HCSP avait décidé de ne pas recommander le vaccin anti-rotavirus les années précédentes, c’est à cause d'une augmentation faible du risque “d'invagination intestinale” [lorsqu’un segment d'intestin incorpore une portion intestinale située plus en aval] aiguë suivant l'administration des deux vaccins. Cette affliction conduit à une occlusion intestinale avec douleurs, vomissements, arrêt du transit et éventuellement péritonite.

Si le risque “est tout à fait confirmé”, il est désormais “bien circonscrit et il est quand même faible, de l'ordre de 1 à 6 cas pour 100.000 enfants”, a confié le Pr Daniel Floret, Président du Comité technique des vaccinations, à pourquoidocteur. Surtout, les médecins savent désormais que c’est un risque qui survient dans la semaine qui suit l’administration par voie orale de la 1ère dose de vaccin. Loin de dénigrer les risques que peuvent entraîner cette vaccination, le HCSP estime que "l'information des familles [...] sur les manifestations cliniques d'invagination intestinale aiguë et la nécessité de consulter sans délai, doivent permettre une prise en charge précoce de cette affection".

La sûreté du vaccin est donc démontrée. De même que son efficacité. En effet, en vaccinant trois nourrissons sur quatre, le nombre de gastro-entérites à rotavirus chez les moins de 5 ans serait réduit de deux tiers sur le court-terme, de trois quarts sur le long-terme. Au total, ce sont 84% d’hospitalisations et 82% de consultations qui seraient évitées. Le seul handicap reste donc le prix de ce vaccin.

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