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QUESTION D'ACTU

Sondage auprès de 1 503 médecins et paramédicaux

Les professionnels de santé plus heureux au travail que le reste des Français

Selon une enquête, la grande majorité (84 %) des professionnels de santé se disent satisfaits de l'exercice de leur profession. Ils sont aussi plus optimistes en l'avenir que le reste des Français.

Les professionnels de santé plus heureux au travail que le reste des Français DURAND FLORENCE/SIPA




A l'occasion de la Journée internationale du bonheur organisée par les Nations Unies (ONU) ce 20 mars, c'est un joli message d'espoir que les professionnels de santé envoient à leurs patients. Malgré la surchage de travail à l'hôpital, ou le burn-out qui frappe un médecin sur deux, les professionnels de santé dans une grande majorité se disent satisfaits de l'exercice au quotidien de leur profession. Ce sont les chiffres d'un sondage MACSF/Enov Research (1) dont les résultats ont été diffusés ce mercredi.


Intitulée « Baromètre professionnels de la santé », l'étude a porté sur les chirurgiens-dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes, médecins, orthophonistes, pédicures, et pharmaciens. Parmi les sondés, 84 % se disaient en effet satisfaits « de l'exercice au quotidien de leur profession » (dont 24 % très satisfaits), contre 75 % des Français, selon le Baromètre du moral des professionnels de novembre 2012, cité par l'étude.

Médecins et pharmaciens un peu moins satisfaits que les autres
En détails, les kinésithérapeutes, les orthophonistes et les pédicures sont les plus satisfaits de l'exercice au quotidien de leur profession (92 %), devant les chirurgiens-dentistes (87 %), les internes (86 %), les infirmiers (84 %). Les médecins (83 %) et les pharmaciens (75 %) ferment pour leur part la marche de ce classement avec un degré de satisfaction moins important que les autres professionnels de santé.

Plus heureux, mais aussi plus à l'aise financièrement
Parallèlement à leur vie au travail, la plupart des professionnels de santé (93 %) se montrent satisfaits de la vie qu'ils mènent, contre 82 % pour l'ensemble des Français (étude de la Commission européenne de 2009). Ces résultats fluctuent néanmoins entre 76 % pour les pharmaciens et 95 % pour les kinésithérapeutes, internes et infirmiers.
Par ailleurs, globalement, les médicaux ne partagent pas les craintes de certains Français liées à la crise économique actuelle. Si bien que 86 % d'entre eux se disent optimistes pour leur avenir personnel.

Mais cette foi en l'avenir serait-elle due aux garanties financières qu'offrent ces professions ? Même si le sondage ne répond pas à cette question, il faut rappeler que globalement, la rémunération des médecins est « nettement plus élevée » que le salaire moyen dans l’ensemble des pays de l’OCDE (2). Et selon le dernier panorama de la Santé de l’Organisation publié le 21 novembre 2013, la France n'échappe pas à cette règle.  Les généralistes français gagnent ainsi deux fois le revenu moyen (2 200€ net). Et si l'on compare ce salaire moyen avec celui des médecins spécialistes l'écart se creuse encore. Ces derniers, en France, gagnent en effet bien mieux leur vie que les autres médecins. Autrement dit, 3,5 fois le salaire moyen d'un Français. En outre, en 2008, les dentistes français ont gagné en moyenne 7 800 € par mois, selon un rapport récent de la Drees (3). 

Les professionnels de santé estiment avoir une bonne image
Enfin, 87 % de ces professionnels de santé estiment que les Français ont une bonne image de leur profession. Parmi eux, les kinésithérapeutes sont ceux qui estiment le plus que leur profession a une bonne image auprès du public (98 %), devant les infirmiers (93 %). Plus surprenant, seuls 38 % des chirurgiens-dentistes pensent avoir une bonne image auprès des Français. Peut-être pensent-ils que les Français les boudent à cause des soins dentaires qui coûtent chers et sont peu remboursés par l'assurance maladie...
Pourtant, malgré cette bonne image qu'ils estiment véhiculer, 82 % des internes, 75 % des étudiants et 72 % des médecins disent craindre d'être mis en cause par un patient dans l'exercice de leur profession. Ce taux tombe à 28 % chez les kinésithérapeutes, des professionnels de santé plus "zen" visiblement.

(1) Etude réalisée du 17 janvier au 13 février 2013, par téléphone, auprès de 1.503 professionnels de santé, dont 720 en cabinet, 461 en établissements de soins, 207 étudiants et 115 internes en médecine. Les résultats ont été redressés pour "donner à chaque profession son poids réel".

(2) Organisation de Coopération et de Développement Economique

(3) Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques

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