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Chirurgie ambulatoire : la Haute Autorité de Santé préconise le cas par cas

Dans son dernier rapport sur la chirurgie ambulatoire, la Haute Autorité de santé donne des clés aux médecins pour mieux orienter les patients vers ce type d’intervention.    

Chirurgie ambulatoire : la Haute Autorité de Santé préconise le cas par cas




Alors que trois milliards d’euro d’économie doivent être trouvés dans le secteur de la santé d’ici 2015, la chirurgie ambulatoire, qui permet au malade d'être opéré et de rentrer chez lui dans la journée est une pratique de plus en plus attrayante. Le développement de ces pratiques pourraient permettre d'économiser jusqu'à 570 millions d'euros.

En 2011, la chirurgie ambulatoire représentait 39,5% de l'activité chirurgicale. Pour la Haute autorité de Santé, elle doit continuer à se développer; elle doit même devenir la prise en charge de référence mais cette évolution ne doit pas se faire n’importe comment, car elle n’est pas adaptée à toutes les situations. Dans son dernier rapport sur le sujet, la Haute Autorité de Santé (HAS) tente donc de mieux définir les questions que les médecins doivent se poser, au moment de décider d'opter pour ce type prise en charge. La HAS entend ainsi aider les médecins à envisager la chirurgie ambulatoire dans de nombreux cas, sans prise de risque supplémentaire pour les malades. Cette dernière précise qu' "elle peut convenir à de nombreux patients et situations si elle est correctement anticipée et organisée".

 


Les trois critères clés

C’est donc au cas par cas que la décision de proposer au patient une chirurgie ambulatoire doit être prise.

La clé ? La communication avec le malade.

La Haute Autorité de santé définit trois facteurs qui doivent être évalués par le médecin, avec le patient, au moment de prendre la décision. La situation personnelle de ce dernier (entourage, situation socio-économique), le type d'opération et la structure dans laquelle l’opération va être réalisée (notamment le degré d'expérience de l'équipe chirurgicale) doivent ainsi être bien pris en compte. En effet, ce sont ces trois facteurs qui déterminent le niveau de risque pour le patient qui opterait pour la chirurgie ambulatoire.


Tous les malades concernés, à condition que...
Le principe de base est que la pratique de la chirurgie ambulatoire concerne tous les patients, y compris ceux souffrant de certaines pathologies. Il suffit "juste" d'adapter la prise en charge aux traitements médicamenteux ou encore aux âges extrêmes de la vie. En effet, le rapport ne donne pas de contre-indications à la chirurgie ambulatoire en fonction de l'âge, du sexe, ou du poids, mais certains troubles de la santé sont à prendre en compte. C'est le cas notamment si le patient souffre de diabète ou d'hypertension. L'élégibilté à la chirurgie ambulatoire devra être déteminée par des tests pré-opératoires et par le type d'opération. Un patient diabétique ne pourra pas par exemple être pris en charge si l'opération ne permet pas une reprise directe d'une alimentaton normale. Une dépendance très poussée au tabac et à l'alcool peut également présenter un problème, qui engendredrait une impossibilité de pratiquer ce type de chirurgie. Et pour les enfants et les personnes âgées, la chirurgie ambulatoire ne sera proposée que si des proches peuvent assurer la surveillance à domicile dans les jours qui suivent l'opération.


Enfin une opération en chirurgie ambulatoire ne sera proposée que si elle ne suppose qu'un risque minime de complications graves, des douleurs postopératoires contrôlables, gérables par l'entourage du patient, et un retour rapide à une consommation d'aliments solides. Cela ne concerne donc qu'un type réduits d'opération.


Le choix final revient au patient

La Haute Autorité de Santé souligne ainsi le rôle croissant que le patient doit avoir dans la prise de décision. Le rapport rappelle qu’en cas de refus, la chirurgie ambulatoire ne pourra pas lui être imposée, et cela n'aura pas de conséquences sur sa prise en charge médicale. Toutes les informations doivent lui être clairement exliquées.

Pour le moment, la chirurgie ambulatoire n'est pratiquée en France que pour certaines opérations. La Cour des Comptes a ainsi recensé les interventions de ce type les plus pratiquées en 2012.


Sur les cinq dernières années, la chirurgie ambulatoire concernait surtout les cas de cataracte (45%), de varices (11%) et de hernies (9,8%). Pour les opérations plus lourdes, il y a encore du chemin à faire.

Mais le rapport de la Haute Autorité de Santé devrait donner aux médecins de nouveaux éléments d'appréhension, pour mieux expliquer et orienter les patients vers la chirurgie ambulatoire.

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