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QUESTION D'ACTU

Un espoir pour de futures prothèses

Anatomie : le secret du ligament qui fait tenir les girafes debout

Des chercheurs du Royal Veterinary College de Londres viennent d’analyser pour la première fois le cartilage qui permet aux girafes de tenir sur leurs si longues jambes.

Anatomie : le secret du ligament qui fait tenir les girafes debout Jim Schulz / Rex Featur/REX/SIPA




Comment les girafes, les animaux les plus hauts du monde (pouvant atteindre jusqu’à 5,80m) et pesant entre 1000 et 1500 kilos, font pour tenir sur leurs jambes si frêles ? C’est à cette question - que ce sont un jour posé tous les enfants - que des scientifiques du Royal Veterinary College de Londres ont tenté de répondre.

Ils ont découvert que les ligaments des membres des girafes sont protégés par une structure spéciale, un sillon creusé dans l’équivalent des métatarses (os des mains) et des métacarpes (des pieds). Ce sillon, qui existe chez d’autres grands animaux comme les chevaux, semblent être plus profonds chez les girafes, ce qui leur permettrait de supporter leur propre poids.

“La façon dont la girafe a évolué d’un ancêtre aux proportions plutôt modestes à cet animal bizarre au long cou et aux longues jambes m’intéressent”, explique Christopher Basu, le doctorant qui a mené cette étude. L’évolution a en effet fait de la girafe un animal avec des longues jambes mais relativement peu de muscles. Et c’est ce ligament et le sillon qui le protège qui joueraient un rôle important.

Pour en arriver à ces conclusions, l’équipe de Christopher Basu a fait des mesures sur des jambes de girafes mortes en captivité, en utilisant une presse hydraulique afin d’appliquer une force sur les jambes et ainsi simuler le poids du corps. Cette expérience a montré que les jambes demeuraient droites et stables sans aucun support supplémentaire, même quand les scientifiques appliquaient des charges plus importantes que le poids d’une girafe.

Les scientifiques en ont déduit que ce sont les ligaments qui permettaient de supporter une telle masse, ce qui signifie que les girafes peuvent soutenir un poids énorme sans avoir besoin d’utiliser leurs muscles, ce qui réduit la fatigue.

Ce genre de découverte va permettre de pouvoir peut-être mieux soigner les girafes en captivité. Chez l'homme, cette découverte pourrait, comme le souligne Christopher Basu, “inspirer des appareils robotiques ou même des prothèses”. 

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